Les lectures de Nag

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Envoi de mon colis pour le Swap challenge ABC

Voilà ce que va recevoir ma swappée en début de semaine prochaine:

Alors, il y a 2 gourmandises à manger, 2 livres de poches, un marque page fait par mes petites mains et une jolie carte...   Le tout emballé dans des chroniques littéraires de magazines féminins!


Vous n'en saurez pas plus!!!!

Katherine Mansfield, une femme libre

Katherine Mansfield est un écrivain encore assez peu connu des lecteurs français alors qu'elle est considéré, chez les Anglo-saxons, comme une des meilleures nouvellistes de son temps.

Katherine Mansfield est née Kathleen Beauchamp le 14 octobre 1888 à Wellington en Nouvelle-Zélande. Elle est issue d'une famille aisée de banquier et est la cousine de l'écrivain Elizabeth Van Armin. Son pseudonyme est en fait le nom de sa grand mère.

Elle commence à écrire très jeune et part étudier en Angleterre en 1903. C'est une personne qui a vécu sa vie très librement, passant outre les conventions sociales.

Katherine Mansfield a vécu 2 relations homosexuelles dans sa vie, dont elle parle dans son journal. Elle a aussi épousé George Brown en 1909, alors qu'elle était enceinte d'un ami, et l'a quitté le jour même (pour divorcer en 1913). Enfin, elle a épousé le critique littéraire John Middleton Murry en 1918. Et je ne vous parle pas de ses autres liaisons...

La jeune Katherine a d'abord voulu devenir violoncelliste professionnelle et, c'est à son retour en Nouvelle-Zélande, en 1906, qu'elle commence à écrire des nouvelles et décide de devenir écrivain. Elle découvrira Tchekov (dont elle s'inspirera par la suite) pendant un séjour en Allemagne qui lui inspirera le recueil de nouvelles Pension allemande.

La première Guerre mondiale marque un tournant dans sa vie: son frère est tué au combat. C'est alors que l'oeuvre de Katherine Mansfield est fortement influencée par son enfance en Nouvelle-Zélande.

En 1916, le recueil Prélude est publié alors que Katherine vit en France. C'est lors d'un séjour en Angleterre en 1917 qu'elle rencontre Virginia Woolf à laquelle on l'a beaucoup comparée, notamment en raison de l'utilisation du "monologue intérieur".

Le recueil La Garden Party est publié en 1922.

Katherine Mansfield meurt le 9 janvier 1923 près de Fontainebleau. Elle est inhumée à Avon. Deux recueils de nouvelles seront publiées posthume (Le Nid de colombes et autres nouvelles ; Quelque chose d'enfantin, mais de très naturel et autres nouvelles), ainsi que son journal et ses lettres.

Les principales nouvelles de Katherine Mansfield :
- "Félicité"
- "La Garden Party"
- "Sur la baie"
- "Miss Brill"
- "La maison de poupées"
- "Prélude"

A venir sur ce blog:

Un magnifique hommage : "Charles Vacquerie", Victor Hugo

Voici un poème que je trouve magnifique. Pour le comprendre, il faut connaître le drame qui a frappé les famille Hugo et Vacquerie. Léopoldine, fille bien aimée de Victor Hugo, épouse Charles Vacquerie en 1843. Les deux familles ont l'habitude de se cotoyer.

Lors d'un séjour à Villequier, le coupe embarquer sur un canot de course en direction de Caudebec. Au retour, le bateau chavire. Léopoldine, Charles ainsi que 3 autres membres de la famille Vacquerie sont emportés. Charles tente de sauver son épouse mais en vain et se noie lui aussi. Face à ce sacrifice, les deux familles décidèrent de les inhumer ensemble, dans le même cimetière. 

Victor Hugo apprend la nouvelle de ce décès dans un journal, alors qu'il revient d'un voyage en Espagne avec Juliette Drouet. Il écrira à Louise Bertin:

 " J’ai lu. C’est ainsi que j’ai appris que la moitié de ma vie et de mon cœur était morte (…). O mon Dieu, que vous ai-je fait ! (…) Dieu ne veut pas qu’on ait le paradis sur la terre. Il l’a reprise. Oh ! mon pauvre ange, dire que je ne la reverrai plus ".


C'est en 1852, lors de son exil à Jersey que Victor Hugo consacre un poème à son gendre, publié en 1856 dans les Contemplations.


Voici donc ce très très beau poème:

XVII

Il ne sera pas dit que ce jeune homme, ô deuil!

Se sera de ses mains ouvert l'affreux cercueil

Où séjourne l'ombre abhorrée,

Hélas! et qu'il aura lui-même dans la mort

De ses jours généreux, encor pleins jusqu'au bord,

Renversé la coupe dorée,



Et que sa mère, pâle et perdant la raison,

Aura vu rapporter au seuil de sa maison,

Sous un suaire aux plis funèbres,

Ce fils, naguère encor pareil au jour qui naît,

Maintenant blème et froid, tel que la mort venait

De le faire pour les ténèbres;



Il ne sera pas dit qu'il sera mort ainsi,

Qu'il aura, coeur profond et par l'amour saisi,

Donné sa vie à ma colombe,

Et qu'il l'aura suivie au lieu morne et voilé,

Sans que la voix du père à genoux ait parlé

A cet âme dans cette tombe!



En présence de tant d'amour et de vertu,

Il ne sera pas dit que je me serai tu,

Moi qu'attendent les maux sans nombre!

Que je n'aurai point mit sur sa bière un flambeau,

Et que je n'aurai pas devant son noir tombeau

Fait asseoir une strophe sombre!



N'ayant pu la sauver, il a voulu mourir.

Sois béni, toi qui, jeune, à l'âge où vient s'offrir

L'espérance joyeuse encore,

Pouvant rester, survivre, épuiser tes printemps,

Ayant devant les yeux l'azur de tes vingt ans

Et le sourire de l'aurore,



A tout ce que promet la jeunesse, aux plaisirs,

Aux nouvelles amours, aux oublieux désirs

Par qui toute peine est bannie,

A l'avenir, trésor des jours à peine éclos,

A la vie, au soleil, préféras sous les flots

L'étreinte de cette agonie!



Oh! quelle sombre joie à cet être charmant

De se voir embrassée au suprême moment,

Par ton doux désespoir fidèle!

La pauvre âme a souri dans l'angoisse, en sentant

A travers l'eau sinistre et l'effroyable instant

Que tu t'en venais avec elle!



Leurs âmes se parlaient sous les vagues rumeurs.

-- Que fais-tu? disait-elle. -- Et lui disait : -- Tu meurs

Il faut bien aussi que je meure! --

Et, les bras enlacés, doux couple frissonnant,

Ils se sont en allés dans l'ombre; et maintenant,

On entend le fleuve qui pleure.



Puisque tu fus si grand, puisque tu fus si doux

Que de vouloir mourir, jeune homme, amant, époux,

Qu'à jamais l'aube en ta nuit brille!

Aie à jamais sur toit l'ombre de Dieu penché!

Sois béni sous la pierre où te voilà couché!

Dors, mon fils, auprès de ma fille!



Sois béni! que la brise et que l'oiseau des bois,

Passants mystérieux, de leur plus douce voix

Te parlent dans ta maison sombre!

Que la source te pleure avec sa goutte d'eau!

Que le frais liseron se glisse en ton tombeau

Comme une caresse de l'ombre!



Oh! s'immoler, sortir avec l'ange qui sort,

Suivre ce qu'on aima dans l'horreur de la mort,

Dans le sépulcre ou sur les claies,

Donner ses jours, son sang et ses illusions!... --

Jésus baise en pleurant ces saintes actions

Avec les lèvres de ses plaies.



Rien n'égale ici-bas, rien n'atteint sous les cieux

Ces héros, doucement saignants et radieux,

Amour, qui n'ont que toi pour règle;

Le génie à l'oeil fixe, au vaste élan vainqueur,

Lui-même est dépassé par ces essors du coeur;

L'ange vole plus haut que l'aigle.



Dors! -- O mes douloureux et sombres bien-aimés!

Dormez le chaste hymen du sépulcre! dormez!

Dormez au bruit du flot qui gronde,

Tandis que l'homme souffre, et que le vent lointain

Chasse les noirs vivants à travers le destin,

Et les marins à travers l'onde!



Ou plutôt, car la mort n'est pas un lourd sommeil,

Envolez-vous tous deux dans l'abîme vermeil,

Dans les profonds gouffres de joie,

Où le juste qui meurt semble un soleil levant,

Où la mort au front pâle est comme un lys vivant,

Où l'ange frissonnant flamboie!



Fuyez, mes doux oiseaux! évadez-vous tous deux

Loin de notre nuit froide et loin du mal hideux!

Franchissez l'éther d'un coup d'aile!

Volez loin de ce monde, âpre hiver sans clarté,

Vers cette radieuse et bleue éternité,

Dont l'âme humaine est l'hirondelle!



O chers êtres absents, on ne vous verra plus

Marcher au vert penchant des coteaux chevelus,

Disant tout bas de douces choses!

Dans le mois des chansons, des nids et des lilas,

Vous n'irez plus semant des sourires, hélas!

Vous n'irez plus cueillant des roses!



On ne vous verra plus, dans ces sentiers joyeux,

Errer, et, comme si vous évitiez les yeux

De l'horizon vaste et superbe,

Chercher l'obscur asile et le taillis profond

Où passent des rayons qui tremblent et qui font

Des taches de soleil sur l'herbe!



Villequier, Caudebec, et tous ces frais vallons,

Ne vous entendront plus vous écrier : -Allons,

-Le vent est bon, la Seine est belle!-

Comme ces lieux charmants vont être pleins d'ennui!

Les hardis goëlands ne diront plus : C'est lui!

Les fleurs ne diront plus : C'est elle!



Dieu, qui ferme la vie et rouvre l'idéal,

Fait flotter à jamais votre lit nuptial

Sous le grand dôme aux clairs pilastres;

En vous prenant la terre, il vous prit les douleurs;

Ce père souriant, pour les champs pleins de fleurs,

Vous donne les cieux remplis d'astres!



Allez des esprits purs accroître la tribu.

De cette coupe amère où vous n'avez pas bu,

Hélas! nous viderons le reste.

Pendant que nous pleurons, de sanglots abreuvés,

Vous, heureux, enivrés de vous-mêmes, vivez

Dans l'éblouissement céleste!



Vivez! aimez! ayez les bonheurs infinis.

Oh! les anges pensifs, bénissant et bénis,

Savent seuls, sous les sacrés voiles,

Ce qu'il entre d'extase, et d'ombre, et de ciel bleu,

Dans l'éternel baiser de deux âmes que Dieu

Tout à coup change en deux étoiles!

Last but not least!

Last but not least...

Aller, je reprends le questionnaire que j'ai trouvé sur le blog de Lucie, je le trouve original!!!!


last cigarette / J'ai dû essayer une ou deux fois étant ado mais.. il y a prescription!

last alcoholic drink / Mon chéri a eu un shaker pour Noël, on n'a pas arrêté de se faire des cocktails juste pour tous les deux, surtout début janvier!;)

last car ride / ouh là! je n'ai pas de voiture alors ce n'est pas souvent... dernière semaine de janvier!

last kiss / Etant en formation loin de chez moi, c'était lundi 2 février.. snif!

last cry / Lundi matin, pour des bêtises qui m'ont énervées: problème de machine à laver à la laverie, problème d'électricité... bref le tout cumulé!

last book bought / The Devil Wears Prada (Le diable s'habille en Prada) de Lauren Weisberger.

last book read /The Devil Wears Prada (Le diable s'habille en Prada) de Lauren Weisberger.

last movie seen / Dimanche, "Les Noces rebelles". très triste... d'où le cafard de lundi matin pour de petits riens!

last beverage drank / Une tisane Nuit tranquille... je suis du genre stressée!

last food consumed / Une crème dessert au café! miam!

last phone call / A mon amoureux qui me manque durant ces périodes de formation loin de la maison...

last tv show watched / Là où je suis, je n'ai pas la télé... ça me permet de lire davantage! Donc je dirai "Questions maison" dimanche 1er février...

last shoes worn / De bonnes boots noires et une autre paire identique marron, en cuir, en solde (à 10€, je pouvais bien en prendre 2 paires!)

last song played / "Si je reste" d'Elodie Frégé, le tout écrit par Benjamin Biolay, j'adore!

last thing bought / Un pain complet et une baguette viennoise! re-miam!

last download /Des photographies de couverture de romans pour le blog!

last soda drank /Schweppes agrums light!

last thing written / Un mail à ma copine Karine!

last words spoken / euh...

last ice cream eaten / alors là! ça fait trop longtemps pour que je m'en souvienne!

last webpage visited / le blog de Lucie qui m'a donné envie de faire ce questionnaire (eh oui, je ne suis pas très originale!)

PAL, LAL et tutti quanti!

Bon, je vous donne le vocabulaire de base d'abord :

- PAL : Pile à Lire, c'est à dire les bouquins que j'ai chez moi et que je n'ai pas lu!

- LAL : Liste à Lire, il s'agit des bouquins que j'ai envie de lire mais que je n'ai même pas chez moi...

- Tutti quanti : juste parce que c'est rigolo...

Tout le monde parle de sa PAL en ce moment sur la blogosphère littéraire. Et j'ai l'impression d'être une extra-terrestre car moi, ma PAL, elle est ridicule! Même pas quelques dizaines d'ouvrages je dirais. Le problème (que je viens juste de déceler), c'est que j'ai moins envie de lire les livres que j'ai que ceux que je n'ai pas... allez savoir... J'ai donc une mini-PAL de livres que je n'arrive pas à lire ou que je n'ai même pas terminés. Les challenges et défis en tous genres auxquels je participe sont censés m'aider, mais bon... je n'ai pas trop d'espoir là dedans!

Bon, pour les curieuses, je vous donne les quelques titres (vous allez peut être m'encourager...) et mes projets les concernant:

  • La dame en blanc, Wilkie Collins > Défi Blog O'Trésors. Je l'ai trouvé chez mes parents, je ne sais pas d'où il sort! ;)

  • La Garden Party, Katherine Mansfield > Challenge ABC 2009. Acheté en bouquinerie, souvenir de mes cours d'anglais...

  • Marie Antoinette, Stefan Zweig > J'en ai lu environ les 3/4 et j'ai beaucoup aimé. Mais ce n'était pas le bon moment pour le finir... et puis, je connais déjà plus ou moins la fin ;)
  • Le joueur d'échecs, Stefan Zweig > Je l'ai commencé alors que je n'avais pas le temps de le lire, je l'ai vu au théâtre il y a quelques années et j'ai adoré!

  • La Chair fraîche, Hervé Guibert  > Un tout petit bouquin pourtant très drôle... j'ai juste commencé!

  • Belle du Seigneur, Albert Cohen > 2 tentatives pour rentrer dedans mais malgré 30-40 pages je n'y arrive pas! Et je suis frustrée car tout le monde me dit que c'est un chef d'oeuvre et l'extrait sur la 4ème de couverture me fait très envie... mais je n'y comprends rien!

  • Le deuxième sexe, Simone de Beauvoir > J'ai lu le début du premier tome. J'adore Simone de Beauvoir mais à l'époque, j'avais assez de lectures obligatoires à la fac...Je le relirais quand je serais prête! en plus, c'est super intéressant!

  • Le Parfum, Patrick Sunskind > Des années que je voulais le lire et depuis que je l'ai, il me suit partout sans que je puisse le commencer... Heureusement, il est dans mon Défi Blog O'Trésors!

  • Pride and Prejudice (Orgueil et Préjugés), Jane Austen > Envie de lire Austen en VO pour mieux apprécier le style... J'ai la flemme alors que je lis régulièrement des ouvrages en anglais... bref, direction Défi Blog O'Trésors!

  • Wuthering Heights (Les Hauts de Hurlevent), Emily Brontë > idem... mais là il n'est sur aucune liste!

  • La princesse oubliée, Laurent Joffrin > Je ne sais pas pourquoi, ça fait des années que je l'ai et je ne l'ai pas ouvert! Pourtant je l'ai prêté et on m'en a dit du bien!!!

  • Le couloir de la mort, John Grisham > RAS

  • Les piliers de la Terre, Ken Follett > Offert par Karine dans le colis de Noël. Je le garde sous le coude, tout le monde en dit du bien! Mais c'est un bon pavé....j'attends le bon moment pour l'apprécier.

  • Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Harper Lee > visiblement un petit bijou de la littérature américaine que je tarderais pas à lire... toujours offert par Karine ;)

  • Daisy Miller, Henry James > J'ai eu envie de le lire au moment du Victorian Christmas Swap et puis.. plus rien!


Vous voyez, elle est modeste ma PAL... Quant à ma LAL, je ne vous en parle pas, ce serait trop long ;)



Le diable s'habille en Prada (The Devil Wears Prada), Lauren Weisberger

L'histoire : Andréa sort de la fac et chercher un travail. Elle rêve d'écrire dans le célèbre journal The New Yorker. Elle finit par trouver un travail en tant qu'assistante de Miranda Priestly, rédactrice en chef du célèbrissime magazine Runway. C'est là que l'enfer commence: Andréa est corvéable à merci, travail 14h par jour... dans le monde impitoyable de la mode qu'elle ne connaissait pas. Ses proches ont du mal à comprendre l'exigence de Miranda et sa vie démesurée. Andréa se laisse faire car les anciennes assistantes de Miranda, au bout d'un an, obtiennent une promotion via le réseau de Miranda. Et Andréa espère bien devenir écrivain...


Un roman qui m'a bien fait rire! On compatit avec Andréa qui se laisse martyriser, on est coincé comme elle entre ce travail prenant et ses proches. C'est léger et ça fait du bien! Miranda nous tape vite sur les nerfs et on apprécie les petites mesquineries d'Andréa. Par contre, j'ai été assez déçue de la fin tout de même, je m'attendais à autre chose! Bref, ça reste une bonne lecture bien douillette... Lisez le en VO, c'est sympa aussi!!!! (mais ça prend plus de temps...)

Ce roman a fait l'objet d'une adaptation cinématographique toute récente (que je n'ai pas vue) avec Meryl Streep dans le rôle de Miranda. Rien que les images ont l'air croustillantes et fidèles au livre... je verrais ça dès que j'aurais l'occasion!





Resurrection Row, Anne Perry

Resurrection Row est le 4ème roman de la Série des enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt.


L'histoire : Le cadavre d'un député est retrouvé dans un fiacre. Il s'avère que le corps a été déterré. Le médecin a conclu a une mort naturelle... Plus tard, un autre cadavre est retrouvé sur un banc d'église. L'affaire fait parler la bonne société victorienne et tous croient à l'oeuvre d'un fou. Thomas Pitt va être à nouveau chargé de l'affaire et Charlotte, sa femme, ne va pas pouvoir se retenir d'aller à nouveau fouiner, grâce à ses origines sociales élevées, dans l'entourage des victimes.


Si vous avez aimé les premiers opus de la série, vous retrouverez avec plaisir les personnages, leurs défauts, leurs manies et le petit train train quotidien de Charlotte. Elle est toujours outrageusement culottée, Thomas mène ses enquêtes avec sérieux, en maniant avec dextérité les codes de la haute société londonienne. Un bon moment de lecture...


A lire avant:
Pour en savoir plus sur la vie romanesque de l'auteur : Anne Perry.

Swap Challenge ABC 2009

C'est via Melcouettes que j'ai eu connaissance de ce swap organisé par Binamé et directement lié au Challenge ABC 2009 que vous trouverez ici, sur le blog qui y est dédié!

Je me suis dit que ce serait sympa de me faire offrir des livres de ma liste, et qu'en plus, j'aurais des gourmandises avec...


Le colis doit contenir :

- 1 ou 2 livres (1 grand format ou 2 poches)

- 1 signet ou plusieurs

- 1 gourmandise : à boire ou à manger

- 1 petit mot sur une jolie carte

Bref! Je me suis dit que je ne pouvais pas être déçue et que cela accompagnerait bien mon 1er challenge ABC. Ce sera mon 2nd swap! Livraison des colis le 2 mars!

Les mémoires d'Hadrien, Marguerite Yourcenar



L'histoire : Alors qu'il est mourant, l'empereur romain Hadrien (117-138) décide d'écrire une lettre à son successeur, Marc-Aurèle. Très vite, ses souvenirs vont l'entraîner jusqu'à ce qu'il raconte sa vie entière, de façon très structurée. Une vie d'esthète passionné de la Grèce antique, une vie d'amour pour Antineu, une vie de stratège jusqu'au plus haut stade du pouvoir.


Il s'agit d'un des romans les plus époustouflants que j'ai lu depuis longtemps! En effet, Marguerite Yourcenar imagine (à partir d'une étude approfondie de la vie d'Hadrien) ce qu'auraient pu être les souvenirs de l'empereur. C'est extrêmement impressionnant car tout de suite on est plongé dans la vie incroyable du protagoniste, on voyage avec lui et on suit l'évolution de l'empire. L'auteur nous présente Hadrien comme un personnage attachant, esthète, cultivé, humain. Elle façonne véritablement ce qu'auraient pu être ses passions, ses envies, ses souvenirs et on en oublie complètement que tout cela n'est issu que de son imagination finalement. C'est avec ce roman que Marguerite Yourcenar acquit une renommée internationale : ce n'est pas seulement un roman historique, c'est également un ouvrage qui se prolonge vers la philosophie et la poésie. En effet, il laisse une impression diffuse de la vie d'Hadrien, telle un poème épique mais aussi une très belle histoire d'amour pour une jeune éphèbe.

Le tour d'écrou, Henry James

Attention, Le tour d'écrou est une histoire de fantômes!


L'histoire : Des amis se retrouvent afin de raconter des histoires effrayantes. Cette fois il s'agit de l'histoire d'une gouvernante qui a accepté de s'occuper de deux jeunes enfants avec la condition expresse de ne pas déranger leur oncle, chargé de leur éducation. Elle s'installe à Bly, la propriété où sont élevés les enfants mais ne va pas tarder à voir deux anciens domestiques décédés et comprendre qu'ils souhaitent faire du mal à Miles et à Flora, les deux orphelins.


J'ai beaucoup aimé ce roman, d'abord grâce au style d'Henry James. Son écriture coule, est fluide, élégante, claire... J'ai vraiment apprécié et je pense que je relirais cet auteur. Quant à l'histoire, c'est une histoire de fantômes un peu particulière et qui peut vous faire peur si vous lisez seul à la maison, le soir... J'ai cependant trouvé qu'il y avait des longueurs par moment et que la gouvernante tirait des conclusions un peu rapidement! Mais en lisant la postface, on comprend mieux où Henry James a voulu nous mener et je pense que ce roman est un bon moment à passer, assez effrayant si l'on se met dans l'ambiance...

L'accro du shopping à Manhattan, Sophie Kinsella

Ce roman est la suite de Confessions d'une accro du shopping.

L'histoire : Becky Bloomwood  ne s'est pas assagie malgré sa relation amoureuse avec le séduisant Luke. Celui ci tente d'implanter une agence de communication à New York et propose à Becky de s'y installer. Elle est aux anges mais va vite déchanter. Sa belle-mère est odieuse, les tentations très nombreuses et Becky a apporté avec elles ses démons! Sa crédibilité va en prendre un coup lorsqu'elle sera surprise en flagrant délit de shopping non maîtrisé sur la 5ème avenue..

Ce roman est dans la même ligne que le 1er tome qui m'avait vraiment fait rire! Becky continue dans sa folie d'accro du shopping. C'est toujours très gros mais on rit encore beaucoup et Becky va encore bien s'en sortir, comme d'habitude... même si la vie à Manhattan et en couple est moins facile que ce qu'elle aurait cru!Mais elle va enfin trouver un métier qui lui va comme un gant : conseillère personnelle en shopping! Bref, vous voyez, on n'a pas fini de rire des mésaventures grotesques de Becky!

Ma cousine Rachel, Daphné du Maurier

L'histoire : Philip déteste la femme que son cousin Ambroise, qu'il considère comme son frère, a épousé lors d'un voyage en Italie. Pourtant Philip ne connaît pas Rachel. Lorsqu'Ambroise lui écrit pour lui dire qu'il soupçonne sa femme de vouloir l'empoisonner, Philip le croit immédiatement et, à la mort de son cousin, il jure de le venger. Il va rencontrer Rachel et tomber sous son charme puisqu'elle n'est pas du tout comme il l'imaginait... mais la réalité cauchemardesque va s'imposer à lui.


Daphné du Maurier était sans conteste la reine du suspens et ce n'est pas pour rien qu'Hitchcock a parfois utilisé ses romans ou nouvelles pour en faire des films (Les Oiseaux, Rebecca...). Dans ce roman, on accroche tout de suite à la haine de Philip pour la nouvelle femme de son cousin mais on tombe par la suite sous le charme de cette femme. Elle ne semble pas si mauvaise que cela, elle ne peut pas l'avoir empoisonné...Philip étant le narrateur, on suit toute l'histoire de son point de vue, sans jamais avoir de regard extérieur et c'est ce qui fait que l'on est pris rapidement dans l'intrigue. C'est un roman psychologique, pas un livre d'action, certains pourront le trouver un peu lent... moi j'ai apprécié la façon dont l'auteur sait construire le suspens mais également des personnages ambigüs, parfaitement maîtrisés. Si vous aimez les intrigues psychologiques ou bien les films d'Hitchcock, vous aimerez Daphné du Maurier!

Le cadavre du métropolitain, Lee Jackson

L'histoire : Une jeune femme rousse est retrouvée étranglée dans le tout nouveau métro de Londres et un jeune homme, lors de la découverte du cadavre, s'enfuit à toute allure en laissant un carnet difficilement déchiffrable. C'est l'inspecteur Webb qui est mis sur l'affaire. La victime vivait dans un foyer pour femmes repenties. En parallèle, la jeune Clara White, jeune femme de chambre, s'occupe de sa mère qui vit au foyer et tente de refaire sa vie...

J'attendais beaucoup de ce roman, sûrement trop! On m'avait dit que c'était super, bien mieux qu'Anne Perry... Je n'ai pas trouvé!

J'ai eu énormément de mal à rentrer dans ce roman : peu de descriptions, narration au présent... je n'arrivais pas à croire que nous étions dans le Londres victorien. J'ai trouvé que les distinctions sociales n'étaient pas très marquées non plus... Je n'ai pas non plus du tout accroché avec l'inspecteur Webb, je ne l'ai pas trouvé intéressant, assez insipide comme personnage (à part son vélo) et j'ai trouvé l'intrigue facile, pas très originale en fait. Ce qui est réussi c'est l'ambiance qui est tout de même très glauque quand on arrive à s'y plonger. Attention, je n'ai pas détesté non plus, j'ai passé un bon moment une fois que j'ai réussi à m'y plonger. Mais j'avoue être assez déçue et je ne crois pas que je lirais les autres tomes de cette série.

L'enchanteur, René Barjavel

L'histoire: René Barjavel revisite, à sa façon, le mythe de la Table ronde, de Merlin l'Enchanteur en particulier. On y retrouve les Guenièvre, Lancelot, Perceval... et bien sûr la quête du Graal mais dans le style tout à fait enchanteur de Barjavel.


Barjavel a une façon unique de retracer l'amour entre les êtres, les aventures chevaleresques avec quelques anachronismes bien placés! C'est sans doute le roman que je préfère de cet auteur qui a toujours une grande poésie et une grande délicatesse dans la narration. L'histoire de ce roman part d'un mythe bien connu et je préfère donc vous livrer un extrait du premier chapitre pour que vous saisissiez le caractère unique de ce roman que j'ai lu il y a longtemps (et que je vais sans doute relire bientôt)! Bref, ce roman laisse à tous les lecteurs une impression féérique, une évasion, un lien entre modernité et mythe...



Il y a plus de mille ans vivait en Bretagne, un enchanteur qui se nommait Merlin. Il était jeune et beau, il avait l'oeil vif, malicieux, un sourire un peu moqueur, des mains fines, la grâce d'un danseur, la nonchalance d'un chat, la vivacité d'une hirondelle. Le temps passait sur lui sans le toucher. Il avait la jeunesse éternelle des forêts. Ils possédaient les pouvoirs et ne les utilisait que pour le bien, ou ce qu'il croyait être le bien mais parfois il commettait une erreur, car s'il n'était pas un humain ordinaire, il était humain cependant. Pour les hommes il était l'ami, celui qui réconforte, qui partage la joie et la peine et donne son aide sans mesurer. Et qui ne trompe jamais. Pour les femmes, il était le rêve. Celles qui aiment les cheveux blonds le rencontraient coiffé d'or et de soleil, et celles qui préfèrent les bruns le voyaient avec des cheveux de nuit ou de crépuscule. Elles n'étaient pas amoureuses de lui ce n'était pas possible, il était trop beau, inaccessible, il était comme un ange. Seule Viviane l'aima pour son bonheur , pour son malheur peut-être pour leur malheur ou leur bonheur à tous les deux, nous ne pouvons pas savoir, nous ne sommes pas des enchanteurs. Pour tous il était l'irremplaçable, celui qu'on voudrait ne jamais voir s'en aller mais qui doit partir un jour. Quand il quitta le monde des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Nous ne savons plus qui est celui qui nous manque et que nous attendons sans cesse mais nous savons bien qu'il y a une place vide dans notre coeur.


Un roman qui m'a beaucoup marquée et qui, visiblement, a énormément marqué d'autres lecteurs assidus ou non de Barjavel! Je vous le recommande si vous aimez le merveilleux mais aussi les mythes et que vous n'êtes pas trop rigides quant à l'interprétation et à la narration du mythe de la Table Ronde. Vraiment un fabuleux moment de lecture...

Le matrimoine, Hervé Bazin

Hervé Bazin est un auteur que j'ai re-fréquenté récemment et j'ai vraiment apprécié!


L'histoire : Abel, jeune avocat, épouse Mariette et découvre la réalité du mariage du début des années 1960, bien loin de ce qu'il s'était imaginé. La famille de Mariette, envahissante ;  la maternité de Mariette qui l'accapare toute entière et la façon dont elle élève leurs enfants ; les problèmes financiers et un travail stressant... Bref, Mariette devient plus mère qu'épouse et finalement impose son éducation à leur progéniture. C'est ainsi qu'évolue notre époque, comme le décrit Bazin, on passe du patrimoine au "matrimoine"...


C'est un roman méconnu qui m'a beaucoup amusée. Tout d'abord parce qu'il s'agit en quelque sorte d'une chronique de moeurs des années 1960. Hervé Bazin y dépeint le couple d'Abel et Mariette, de la découverte de l'autre à la lassitude, en passant par les maternités subies, les ennuis d'argent et le caractère envahissant de la tribu de Mariette... J'ai aussi beaucoup aimé la douceur et l'humour avec lesquels l'auteur nous dépeint des épisodes de vie que peuvent connaître tous les couples, les quiproquos et incompréhensions, les désaccords... Tout cela est retracé avec humour, particulièrement la vie sexuelle du couple qui devient profondément ennuyeuse alors qu'elle était prolixe à leurs débuts! Et Hervé Bazin s'y connaissait en mariages! Mariette est peinte avec douceur même si certains passages montrent comment une femme peut vivre plus comme une mère qu'une épouse et rendre ainsi compliquées les relations de couple! Mais Abel n'est pas exempt de critiques, il est assez faible, transparent et se laisse vampirisé par sa belle famille... 


C'est un roman, écrit en 1966, qui reste tout de même d'actualité! Il traduit la difficulté que les jeunes peuvent avoir à vivre en couple, à s'apprivoiser tout en s'affranchissant des clichés de leur époque. Hervé Bazin évoque aussi l'usure du couple face au quotidien et j'ai trouvé qu'il remettait bien les choses à leur place! Un très bon roman, drôle, tendre, comme le sont toujours les romans d'Hervé Bazin. Je dois dire que c'est le titre qui m'a d'abord attirée, cet auteur avait un don pour les titres de romans... Il y a toujours du mystère et de l'originalité! mais tout prend son sens par la suite...


Ma liste Blog o'Trésors

Alors, ça y est, la liste compilée soigneusement et courageusement par Grominou!!!

Comme le veut ce défi, je dois désormais choisir 4 livres parmi la liste des Trésors à lire avant la fin 2009!


Voici ma liste, qui me permettra de faire baisser ma PAL

  • Le parfum, Patrick Süskind







  • La dame en blanc, Wilkie Collins









  • Aurélien, Louis Aragon









  • Pride and Prejudice, Jane Austen












              Comme vous le voyez, je reste dans des "classiques" du genre... Alors, elle vous plaît ma liste????






Le Crime de Paragon Walk, Anne Perry

Le crime de Paragon Walk est le 3ème tome de la série des enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt.


L'histoire: Une jeune femme est retrouvée violée et assassinée à Paragon Walk. Pitt est mis sur l'affaire qui concerne le milieu très fermé de l'aristocratie londonienne. La difficulté vient du fait que Fanny, la victime, a été tuée alors qu'elle quittait la maison de Georges et Emily Ashworth, la propre soeur de Charlotte (la femme de Pitt pour ceux qui n'ont pas suivi!). Charlotte va donc, comme à son habitude, enquêter dans son coin avec sa soeur Lady Ashworth qui dispose de nombreuses entrées dans le "monde". Les cancans vont bon train, les soupçons se diffusent dans une société avide de scandale et fermée à tout canard boiteux : la triste fin de cette jeune femme, selon l'avis de tous, révélerait le peu de moralité dont elle faisait preuve...

Un troisième opus que j'ai vraiment apprécié : on a tout, humour, suspense, découvertes... Je suis assez naïve en matière de romans policiers: je tombe souvent des nues! Anne Perry montre à nouveau l'hypocrisie de la société victorienne et le fait que les gens ne sont pas toujours ceux que l'on croit! C'est une constante dans ces enquêtes. J'aime cette ambiance stricte, comme d'habitude, ce poids de la "bonne" moralité... et l'arrogance de Charlotte qui a la langue bien pendue!

A lire (avant):

La sixième lamentation, William Brodrick



L'histoire : Un ancien SS demande l'asile au Prieuré de Lackwood, en Angleterre. La police demande aux moines d'abriter Schwermann dans l'attente de l'enquête et d'un éventuel procès. A Rome, on s'inquiète de révélations éventuelles qui pourraient être faites au cours de ce procès. En parallèle, Agnès apprend qu'elle va mourir d'une maladie dégénérative et éprouve le besoin de lever le voile sur son passé et sur des années d'incompréhension en parlant à sa petite fille Lucy. Ces deux intrigues vont s'emmêler et nous raconter une histoire palpitante!


C'est un roman que j'avais choisi parmi d'autres, au hasard, dans la liste proposée par Babelio et je m'étais dit que cela ressemblait à un thriller, genre que j'apprécie particulièrement. J'ai tout de suite accroché à l'histoire et aux personnages d'Agnès, de Lucy et du père Anselme. Mais le roman est devenu palpitant à partir du procès, en marge duquel de nombreuses révélations vont apparaître. Là, j'avais le coeur qui battait fort, stressée de la véritable histoire qui se cachait. 

J'ai passé de très bons moments avec ce roman qui tient vraiment le lecteur en haleine, d'autant plus qu'une partie de l'intrigue et de l'histoire se passe en France. Il ne faut pas s'attendre à une précision historique débordante, ce n'est pas l'objet du roman, mais cela est bien ficelé. L'écriture n'est pas incroyable mais efficace, incisive. C'est un roman réussi avec une intrigue complexe, rondement menée! Bref, vous pouvez foncer!!


Défi Littérature policière sur les 5 continents, ça vous dit???

Amateurs de romans policiers, ce défi est pour VOUS!

Organisé par Catherine, vous devrez choisir un roman policier par continent à lire en 2009, vous inscrire sur le blog de Catherine et partager vos lectures sur le blog dédié au défi.

Heureusement, Catherine nous a mâché le travail : elle a constitué une liste indicative des différents auteurs suivant leur continent d'origine ou de rattachement...

Pour ma part, ma liste est ici (pour ceux qui n'auraient pas suivi!) :

EUROPE

Lee Jackson, Le cadavre du métropolitain


AFRIQUE
Moussa Konaté, L'empreinte du renard



ASIE
Robert Van Gulik, Le squelette sous cloche



AMERIQUE
Elizabeth George, Mémoire infidèle



OCEANIE
Kerry Greenwood, Cocaïne et tralala




Persepolis, Marjane Satrapi

L'histoire : Il s'agit de l'histoire de l'auteur. Marjane fait partie de l'élite iranienne. Elle étudie au lycée français de Téhéran et évolue dans un milieu occidentalisé. Elle va voir les effets de la Révolution islamique, va partir à 14 ans étudier en Autriche où elle sera seule et déracinée... pour revenir en Iran et subir à nouveau l'oppression du régime. Elle viendra finalement étudier en France.


Je n'ai pas du tout l'habitude de lire des BD mais j'ai adoré ce livre! Je l'ai lu très rapidement! J'ai beaucoup aimé le texte, son érudition, son humour, cette façon qu'elle a de parler de son pays, de montrer les absurdités des intégristes tout en présentant des aspects positifs de sa culture. Au début, j'ai eu tendance à passer trop rapidement sur les images mais, au fil des pages, j'ai pris plaisir à contempler les dessins, souvent drôles, toujours justes. Vraiment, je vous le recommande chaleureusement, à tout âge... et même si vous n'êtes pas un fan de BD!!!



Je vous souhaite à tous une très bonne année 2009 remplie de

Je vous souhaite à tous une très bonne année 2009 remplie de lectures, de découvertes et de partages!

D'art, d'art... c'est l'histoire d'oeuvres d'art...

Le livre D'art, d'art de Frédéric et Marie-Isabelle Taddéi est tiré de l'émission du même nom diffusée par France 2 et présentée par Frédéric Taddéi.


Cet ouvrage offre un panorama des grandes oeuvres de l'histoire de l'art, ainsi qu'une biograph
ie succinte des artistes. Les commentaires, tout comme l'émission, relatent une anecdote sur l'oeuvre tout en nous la situant dans l'histoire.

On m'a offert ce livre à Noël (je l'avais déjà repéré!) et j'en suis ravie! C'est un ouvrage vraiment ludique, sympathique avec des illustrations de très bonne qualité! On apprend ainsi l'histoire d'oeuvres connues et on découvre des oeuvres que l'on n'avait jamais observées... Vraiment un joli cadeau à faire à tout âge.

Nouvelles lectures en perspectives pour 2009

Ce blog étant trop jeune pour faire un bilan de mes lectures de 2008, je vous annonce mes prochaines lectures:

Challenge ABC 2009



J'ai fait quelques modifications de dernière minute:

Auster Paul, Brooklyn follies
Bukowski Charles, Women
Capote Truman, De sang froid
Delerm Philippe, Il avait plu tout le dimanche
Echenoz Jean, Je m'en vais
Fetjaine Jean-Louis, La trilogie des elfes
Grimbert Philippe, Un secret
Hugo Victor, Les misérables
Iweala
Uzodinma, Bêtes sans patrie
James Henry, Le tour d'écrou
Kinsella Sophie, L'accroc du shopping a un bébé
Leroy Gilles, Alabama Song
Mansfield Katherine, La Garden Party

Nothomb Amélie, Ni d'Eve ni d'Adam
O'Farrell Maggie, Quand tu es parti
Poe Edgar Allan, Histoires extraordinaires
Queneau Raymond, Exercices de style
Rushdie Salman, L'enchanteresse de Florence
Satrapi Marjane, Persépolis
Tolstoï Léon, Anna Karénine
Udall Brady, Le destin miraculeux d'Edgar Mint
Van Gulik Robert, Le squelette sous cloche

Weisberger Lauren, Le diable s'habille en Prada
Xenakis, Françoise, Attends moi
Yoshikawa Mako: Vos désirs sont désordres
Zigman Laura, L'ex

Défi Littérature policière sur les 5 continents



EUROPE
Lee Jackson, Le cadavre du Métropolitain

AMERIQUE
Elizabeth George, Mémoire Infidèle

OCEANIE
Kerry Greenwood, Cocaïne et Tralala

AFRIQUE
Moussa Konaté, L'empreinte du Renard

ASIE
Robert Van Gulik, Le squelette sous cloche

Défi Blog o'Trésors



Il faut encore attendre 2009 pour choisir 4 ouvrages parmi la liste commune qui sera publiée sur le blog de Grominou.

Masse critique de Babelio



La sixième lamentation, William Brodrick

La disparue de Noël, Anne Perry

La disparue de Noël fait partie de la Série de Noël qui met en scène des personnages secondaires des enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt. Ici, il s'agit de Lady Vespasia Cumming-Gould (Tante Vespasia) que l'on côtoie dans sa jeunesse...

L'histoire: Isobel, lors d'une soirée chez des amis, fait une remarque acerbe à l'une des invitées, Gwendolen, sous-entendant qu'elle serait intéressée par la fortune de son futur fiancé, également présent. Cette remarque consterne l'assemblée et, au petit matin, on retrouve Gwendolen noyée. Pour éviter le scandale et la mise à l'écart d'Isobel, on lui propose un voyage expiatoire, comme au Moyen-Âge, qui la conduira chez la mère de Gwendolen. Elle devra alors avouer sa faute et porter à la mère de la défunte la lettre que celle ci a laissé, avant son suicide. Pour épauler Isobel, Lady Vespasia se propose alors de l'accompagner au cours de ce périple qui les mènera en Ecosse...

Ce roman permet de retrouver avec plaisir Lady Vespasia mais en beaucoup plus jeune! Le personnage n'a pas changé... Cependant, il ne s'agit pas vraiment d'un roman policier mais plutôt d'un roman qui nous dépeint l'hypocrisie de la bonne société victorienne qui n'hésiterait pas à ostraciser une jeune femme pour une remarque maladroite. Il s'agit d'une sorte de périple en Ecosse, dans le froid, qui nous éclaire sur les personnages et nous permet de passer du bon temps. Un livre fin qui se lit vite. Rien d'extraordinaire, pas tellement de suspens, mais un moment sympathique...

Victorian Christmas Swap

Eh voilà! Le Victorian Christmas Swap est arrivé à son terme : Une énorme vague de Victorian Spirit doit se diffuser sur tous nos blogs... Voici les photos de mon colis! Le hasard a fait que ma swappée et ma swappeuse était la même personne : Léthée Hurtebise. J'ai reçu mon sympathique colis jeudi soir...

Voici ce que ça donne dans la boîte :


Puis hors de la boîte :

Et enfin, voici mes cadeaux déballés (j'ai dû me retenir pour prendre toutes ces photos...)!

Je vous donne le détail:
  • Une figurine en bonhomme de neige pour clipper des photos
  • Une boîte de Shortbread fingers (que j'ai déjà dévorés!)
  • Du thé "Esprit de fête" : thé vert sencha aromatisé vanille, amande, cannelle, agrémenté de fleurs d'oranger, de morceaux de pommes, de girofles et de morceaux de cannelle... j'aurais aimé vous faire partager son parfum! Je ne l'ai pas goûté mais ça ne va pas tarder!
  • Le cadavre du métropolitain de Lee Jackson (je l'avais demandé! On m'a dit que c'était super!)
  • La disparue de Noël d'Anne Perry : il s'agit de la série de Noël dans laquelle l'auteur fait enquêter des personnages secondaires de la série des Enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt (ici : Tante Vespasia). Une valeur sûre, Anne Perry... et j'adore lire des histoires de Noël en ce moment!
Je remercie Léthée pour ce colis bien sympathique! C'est toujours agréable de recevoir des cadeaux et elle a bien collé à ce que j'aime: le thé, les gâteaux, les polars...Cela me donne de nouvelles lectures à commenter notamment...toujours dans l'esprit victorien! Et Lee Jackson sera une découverte pour moi! Et puis je me suis gavée! Eh oui, les gâteaux n'étaient pas bons pour le régime! Je commence bien...

Par contre, je suis vraiment désolée qu'il y ait eu de la casse dans le colis que je lui ai envoyé! Je n'aurais pas cru.... ahhh la poste.... Vraiment c'est dommage car j'étais contente de mes trouvailles! La prochaine fois, j'emballerais tout ça mieux!

Le cadavre anglais, JF Parot : Une superbe enquête!

Le cadavre anglais est le septième tome de la série des enquêtes de Nicolas Le Floch, crée par Jean-François Parot.


L'histoire : Nicolas Le Floch est amené à enquêter sur la mort d'un prisonnier mystérieux qui s'enfuyait de la prison du Fort L'Evêque. Or, il découvre peu à peu que ce prisonnier inconnu touche de près à la sécurité de l'Etat et doit donc enquêter malgré les bâtons dans les roues que lui met sans arrêt Monsieur de Sartine, désormais ministre de la Marine. Nicolas fait son enquête, incorruptible et impossible à influencer malgré les difficultés qui s'opposent à lui.

Nicolas Le Floch reprend du service, toujours égal à lui même. Sa relation avec Aimée d'Arranet tend à perdre la passion des débuts, la visite d'Antoinette le trouble lourdement... Mais surtout la rupture avec Monsieur de Sartine provoque chez lui une grande tristesse et des pensées pour sa mère, qu'il n'a jamais connue. On retrouve avec plaisir toute l'équipe: Sanson, Semacgus, Noblecourt, Bourdeau... et l'on côtoie de près le Roi et Marie-Antoinette! C'est un excellent tome des enquêtes de Nicolas Le Floch, l'enquête tourne bien, Nicolas s'avère plus sentimental que l'on ne l'aurait crû! Et les descriptions de recettes nous mettent toujours l'eau à la bouche...
A lire aussi (mais surtout avant!) :

Pour sourire : le dictionnaire des idées reçues de Flaubert

Le Dictionnaire des idées reçues de Flaubert a été publié en 1913, à titre posthume. Il s'agit d'un ouvrage qui prête souvent à sourire et qui peut se lire, de temps en temps, lettre par lettre... L'oeuvre de Flaubert étant tombée dans le domaine public, vous pourrez la trouver en ligne comme ici ou ici.

Pour vous faire partager l'humour de Flaubert, voici la lettre A :

"ABÉLARD. Inutile d’avoir la moindre idée de sa philosophie, ni même de connaître le titre de ses ouvrages. – Faire une allusion discrète à la mutilation opérée sur lui par Fulbert. – Tombeau d’Éloïse et d’Abélard ; si l’on vous prouve qu’il est faux, s’écrier. « Vous m’ôtez mes illusions. »
ABRICOTS. Nous n’en aurons pas encore cette année.
[ABSALON. S’il eût porté perruque, Joab n’aurait pu le tuer. Nom facétieux à donner à un ami chauve.]
ABSINTHE. Poison extra-violent [: un verre et vous êtes mort. Les journalistes en boivent pendant qu’ils écrivent leurs articles.] – A tué plus de soldats que les Bédouins.
ACADÉMIE FRANÇAISE. La dénigrer, mais tâcher d’en faire partie si on peut.
[ACCIDENT. Toujours « déplorable » ou « fâcheux » ; comme si on devait jamais trouver un malheur une chose réjouissante.]
[ACCOUCHEMENT. Mot à éviter ; le remplacer par événement. « Pour quelle époque attendez-vous l’événement ? »]
[ACHILLE. Ajouter « aux pieds légers » ; cela donne à croire qu’on a lu Homère.]
ACTRICES. La perte des fils de famille. – Sont d’une lubricité effrayante, se livrent à des orgies, avalent des millions (finissent à l’hôpital). – Pardon ! il y en a qui sont bonnes mères de famille !
[ADIEUX. Mettre des larmes dans sa voix en parlant des Adieux de Fontainebleau.]
[ADOLESCENT. Ne jamais commencer un discours de distribution des prix autrement que par « Jeunes adolescents », ce qui est un pléonasme.]
AFFAIRES (LES). Passent avant tout. – Une femme doit éviter de parler des siennes. Sont dans la vie ce qu’il y a de plus important. – Tout est là.
[AGENT. Terme lubrique.]
AGRICULTURE. [Une des mamelles de l’État (l’État est du genre masculin, mais ça ne fait rien). On devrait l’encourager.] Manque de bras.
[AIL. Tue les vers intestinaux et dispose aux combats de l’amour. On en frotta les lèvres de Henri IV au moment où il vint au monde.]
AIRAIN. Métal de l’antiquité. [les injures s’écrivent dessous.]
AIR. Toujours se méfier des courants d’air. – Invariablement le fond de l’air est en contradiction avec la température : si elle est chaude, il est froid, et l’inverse.
ALBÂTRE. Sert à décrire les plus belles parties du corps de la femme.
[ALBION. Toujours précédé de blanche, perfide, positive. Il s’en est fallu de bien peu que Napoléon en fît la conquête. En faire l’éloge : la libre Angleterre.]
[ALCIBIADE. Célèbre par la queue de son chien. Type de débauché. Fréquentait Aspasie.]
ALCOOLISME. Cause de toutes les maladies modernes [(v. ABSINTHE et TABAC)].
[ALLEMAGNE. Toujours précédé de « blonde », « rêveuse ». Mais quelle organisation militaire !]
ALLEMANDS. Peuple de rêveurs (vieux). [Ce n’est pas étonnant qu’ils nous aient battus, nous n’étions pas prêts !]
[ALOÈS. Coup de canon.]
[AMBITIEUX. En province, tout homme qui fait parler de lui. « Je ne suis pas ambitieux, moi ! » veut dire égoïste ou incapable.]
[AMBITION. Toujours précédé de « folle » quand elle n’est pas « noble ».]
AMÉRIQUE. Bel exemple d’injustice : c’est Colomb qui la découvrit et elle tire son nom d’Améric Vespucci. [Sans la découverte de l’Amérique, nous n’aurions pas la syphilis et le phylloxéra. L’exalter quand même, surtout quand on n’y a pas été.] – Faire une tirade sur le self-government.
[AMIRAL. Toujours brave. Ne jure que par « mille sabords ! »]
[ANDROCLÈS. Citer le lion d’Androclès à propos de dompteurs.]
ANGE. Fait bien en amour et en littérature.
ANGLAIS. Tous riches.
ANGLAISES. S’étonner de ce qu’elles ont de jolis enfants. [Les vieilles Anglaises sont toujours laides.]
[ANTÉCHRIST. Voltaire, Renan…]
ANTIQUITÉ. Et tout ce qui se (sic) rapporte, poncif, embêtant.
ANTIQUITÉS (LES). Sont toujours de fabrication moderne.
[APLOMB. Toujours suivi de « infernal » ou précédé de « rude ».]
APPARTEMENT DE GARÇON. Toujours en désordre. – Avec des colifichets de femme traînant ça et là. – Odeur de cigarettes. – On doit y trouver des choses extraordinaires.
[APPÉTIT. Ce qui le donne.]
[ARBALÈTE. Belle occasion pour raconter l’histoire de Guillaume Tell.]
ARCHIMÈDE. Dire à son nom : « Euréka ! ». – « Donnez-moi un point d’appui et je soulèverai le monde. » – Il y a encore la vis d’Archimède ; mais on n’est pas tenu de savoir en quoi elle consiste.
ARCHITECTES. Tous imbéciles. Oublient toujours l’escalier des maisons.
ARCHITECTURE. Il n’y a que quatre ordres d’architecture. – Bien entendu qu’on ne compte pas l’égyptien, le cyclopéen, l’assyrien, l’indien, le chinois, gothique, roman, etc.
ARGENT. Cause de tout le mal. – Dire : Auri sacra fames. [Le dieu du jour (ne pas confondre avec Apollon). Les ministres le nomment traitement, les notaires : émoluments, les médecins : honoraires, les employés : appointements, les ouvriers : salaires, les domestiques : gages. L’argent ne fait pas le bonheur.]
[ARMÉE. Le rempart de la Société.]
ARSENIC. Se trouve partout. Rappeler Mme Lafarge ( ?). – Cependant, il y a des peuples qui en mangent.
[ART. Ça mène à l’hôpital. À quoi ça sert, puisqu’on le remplace par la mécanique qui fait mieux et plus promptement. Beaux-arts, arts industriels.]
ARTISTES. Tous farceurs. – Vanter leur désintéressement (vieux). – S’étonner de ce qu’ils sont habillés comme tout le monde (vieux). – Gagnent des sommes folles, mais les jettent par les fenêtres. – Souvent invités à dîner en ville. – Femme artiste ne peut être qu’une catin. [Ce qu’ils font ne peut s’appeler travailler.]
ARTS. Sont bien inutiles, puisqu’on les remplace par des machines, qui fabriquent même plus promptement.
ASPIC. Animal connu par le panier de figues de Cléopâtre.
[ASSASSIN. Toujours « lâche », même quand il a été intrépide et audacieux. Moins coupable qu’un incendiaire.]
ASTRONOMIE. Belle science. – Très utile pour (n’est utile que pour) la marine. – Et, à ce propos, rire de l’astrologie.
ATHÉE. Un peuple d’athées ne saurait subsister.
AUTEUR. On doit « connaître des auteurs » ; inutile de savoir leur nom. [Mots d’auteurs. Manière dont il vivent.]
AUTRUCHE. Digère les pierres.
AVOCATS. Trop d’avocats à la Chambre. – Ont le jugement faussé [à force de plaider le pour et le contre]. – Dire d’un avocat qui parle mal : « Oui, mais il est fort en droit. » "

Le mystère de Callander Square, Anne Perry

Le mystère de Callander Square est le 2ème tome des enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt que nous offre Anne Perry.

L'histoire : Des jardiniers, effectuant des plantations, trouvent des corps de nouveaux nés enterrés. L'enquête qui se passe dans un quartier riche est alors confiée à Thomas Pitt. L'inspecteur va découvrir au fur et à mesure, écoutant parfois les rumeurs, l'origine de ces petits êtres et gratter peu à peu le vernis de la bonne société londonienne, avec l'aide, bien sûr, de sa femme Charlotte et de la soeur de celle-ci, Emily.

C'est un de mes préférés : le lecteur est surpris au fur et à mesure que l'enquête avance. On est directement confronté à la difficile condition des femmes à l'époque victorienne et à la détresse d'une mère. Charlotte et Emily profitent de l'occasion pour rompre la monotonie de leur quotidien et enquêter discrètement afin d'aider Thomas, qui ne voit pas leurs actions toujours d'un très bon oeil. Un très bon roman, humain, plein de suspens, dans lequel les personnages s'affirment.
A lire :

Modification Liste Challenge ABC

J'ai modifié ma liste vu que j'ai encore craqué pour le défi littérature policière des 5 continents...
J'ai changé 2 romans que j'avais moins envie de lire... Donc voici ma liste, pour le moment : Challenge ABC 2009.
Dans l'attente de la liste commune du défi Blog o'Trésors dans laquelle je devrais choisir 4 livres.
Vous voyez que j'ai un beau programme de lecture pour 2009... Et bien sûr, je ne manquerais pas de vous en parler!

Le défi Littérature policière sur les 5 continents

J'ai lutté, lutté... en vain! Catherine et Keisha m'ont convaincue, à force de persuasion, de participer au défi Littérature policière sur les 5 continents lancé par Catherine sur son blog! ça n'a pas été si dur vu que je suis fan de policiers, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué!
Ce qui est super c'est que Catherine propose des idées de lecture parce que, je ne sais pas en ce qui vous concerne, moi je ne connais rien aux policiers africains par exemple!!!
Alors je choisis :
EUROPE
Lee Jackson, Le cadavre du Métropolitain



AMERIQUE
Elizabeth George, Mémoire Infidèle



Abandon.
Remplacement par Une tombe accueillante, Michael Koryta

OCEANIE
Kerry Greenwood, Cocaïne et Tralala


AFRIQUE
Moussa Konaté, L'empreinte du Renard

Remplacé par Mma Ramotswe d'Alexander McCall Smith



ASIE
Robert Van Gulik, Le squelette sous cloche

Je ne sais toujours pas comment je vais faire pour tenir le fil de toutes ces lectures... oulala!!! Mais bon, les polars, ça se dévore alors ça va vite!

Opération Masse critique : La sixième lamentation

Je viens de recevoir un mail de Babelio qui m'indique que je vais bientôt recevoir un ouvrage à critiquer sur mon blog et sur le site de Babelio.

Ce sera donc :

La sixième lamentation de William Brodrick



J'ai choisi ce livre au vu du résumé qui m'était proposé. Je vous tiens au courant de cette lecture dès que j'ai reçu le roman...

Gatsby Le Magnifique, Francis Scott Fitzgerald

L'histoire : Nick Carraway rencontre un jour son étrange voisin, Jay Gatsby, grand organisateur de fêtes dans des Etats-Unis des années 20, envahis par le jazz et la fête. Nick est le seul à montrer une certaine lucidité face à Gatsby qu'il côtoie, fasciné par son passé mystérieux

Gatsby Le Magnifique est un roman qui restitue parfaitement l'ambiance des années 20, opulente, insouciante. Le personnage de Gatsby est plein de mystères et j'ai été fascinée par lui tout au long du roman. On se demande ce qu'il fait là et qui il est réellement. C'est personnage triste, en parfait contraste avec les fêtes à répétition qu'il donne à son domicile. J'ai aimé aussi l'écriture de Scott Fitzgerald, simple, forte. Malgré l'apparente insouciance du roman, l'apparence lisse des personnages, j'ai trouvé que ce roman dressait un portrait tout à fait triste de la bourgeoisie de l'époque, sans compter la fin dramatique. Je n'en dis pas plus, en tant que lectrice, je n'aime pas trop en savoir sur un roman... En tout cas, je vous le recommande chaudement pour pénétrer cette Amérique folle.

Anne Perry, un auteur de policiers bien criminel...

Anne Perry est le pseudonyme de Juliet Hulme, née en 1938 en Grande-Bretagne.
Enfant, elle est atteinte de tuberculose et la famille l'envoie aux Antilles et en Afrique du Sud. Afin de pouvoir faire soigner sa fille, son père, astrophysicien et mathématicien accepte un poste en Nouvelle-Zélande.
En 1954, elle est condamnée pour le meurtre de la mère de son "amie proche" qu'elle assassine avec celle-ci afin d'éviter une séparation. Elle bénéficiera d'une mesure de clémence et la famille Hulme rentre alors en Grande-Bretagne en 1959. Un film de Peter Jackson, Créatures célestes, a été tiré de cette histoire dramatique.
Anne Perry a toujours eu envie d'écrire, depuis qu'elle était enfant, mais ce n'est qu'en 1979, avec L'Etrangleur de Cater Street , premier tome des enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt, qu'elle connaît un succès qui sera continu par la suite.

Elle a ainsi publié plusieurs séries d'enquêtes policières : les enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt, celles de William Monk, la série Célie mais aussi des histoires de Noël notamment.


A lire sur ce blog :

Les enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt
La série de Noël  (reprise de personnages secondaires des enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt)
  • La disparue de Noël
  • Le voyageur de Noël
  • La détective de Noël
  • Le secret de Noël
  • La promesse de Noël
  • La révélation de Noël
  • Un Noël plein d'espoir

Le sang des farines, JF Parot

Le sang des farines est le sixième épisode des enquêtes de Nicolas Le Floch.


L'histoire : Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet, se trouve mêlé à des intrigues qui le touchent tant personnellement que professionnellement. Il est envoyé pour une mission secrète en Autriche, auprès de l'impératrice Marie-Thérèse où il risquera sa vie. En rentrant à Paris, il est confronté à la révolte des farines : le prix du pain fait l'objet de multiples spéculations, un boulanger est assassiné... Et Nicolas doit également protéger son fils.>/i>



Une fois de plus, Jean-François Parot nous livre un excellent roman policier historique. Tout comme il nous avait décrit Londres, nous partons avec Nicolas à Vienne où il est confronté à l'étiquette impériale rigide. Il risque à nouveau sa vie, poursuivi par un mystérieux moine capucin...


A lire d'abord:



L'étrangleur de Cater Street, Anne Perry

L'étrangleur de Cater Street est le 1er tome de la série des enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt.

L'histoire : Anne Perry nous emmène directement dans l'Angleterre victorienne, au sein de la famille Ellison, composée de trois jeunes filles : Sarah, Charlotte et Emily. Celles-ci sont en âge d'être mariées. Charlotte est un peu une "Jo March", rebelle face à une éducation et une société très policée. Des meurtres vont avoir lieu dans leur quartier et un policier, Thomas Pitt, un drôle de personnage dégingandé, fait alors son apparition... Sa présence dérange toujours la bonne société, obsédée par l'apparence et le qu'en dira-t-on. Mais Pitt ne se laisse jamais marcher sur les pieds et poursuit ses enquêtes, incorruptible, tout en luttant pour se faire respecter malgré son statut social "inférieur".

Ce roman est le premier tome d'une série de polars victoriens bien ficelés et sympathiques. On s'attache vite à la famille Ellison, particulièrement à Charlotte, ainsi qu'à Thomas Pitt, l'enquêteur qui ne paie pas de mine! On est tout à fait plongé dans l'ambiance de la bonne société victorienne mais on a l'occasion, dans d'autres tomes, de cotoyer les bas-fonds de Londres, en suivant les enquêtes de Thomas. La précision historique n'est pas à la hauteur des enquêtes de Nicolas Le Floch, mais on peut allier le plaisir du policier avec l'ambiance feutrée de l'Angleterre du 19ème siècle...

Babelio et Masse critique

Connaissez vous Babelio??? 
 
Si vous me dites non, alors je vous dis que vous n'êtes pas un vrai dévoreur de livres! Non, blague à part, c'est un site super sympa où l'on peut créer sa bibliothèque et la partager avec d'autres... On récolte plein d'idées de lecture, l'occasion de pouvoir critiquer ou citer des ouvrages... Bref, c'est très sympa!
De plus, sur Babelio, Masse critique est de retour!!!
Le principe : il faut être blogger et inscrit sur Babelio. On choisit des livres et, suite à un tirage au sort, on reçoit un ou des livres à lire dans le mois et on s'engage à en écrire une critique sur notre blog! C'est sympa n'est ce pas??? J'espère recevoir quelque chose...

Confessions d'une accro du shopping, Sophie Kinsella

Confessions d'une accro du shopping est un des rares romans qui m'a fait m'esclaffer de rire dans mon lit!


L'histoire : Becky est une acheteuse compulsive, totalement accroc au shopping! Elle veut toutes les nouveautés, achète parfois des choses qui lui sont inutiles... Son autre problème, c'est qu'elle est journaliste dans un journal économique où elle s'ennuie mortellement! Becky passe son temps à tout cacher à son banquier et à sa colocataire qui est aussi sa meilleure amie : elle invite tout le temps des excuses bidons pour tenter de se sortir de ses gaffes et de ses dépenses intempestives! Sa vie va prendre un nouveau tournant lorsqu'elle va rencontrer un brillant homme d'affaires, Luke Brandon...

Bien sûr, c'est un bouquin qu'il ne faut pas prendre au premier degré! Becky est une caricature des jeunes femmes urbaines d'aujourd'hui, un brin frivolles mais pas totalement niaises. On se reconnaît parfois dans ses gaffes et ses folies en matière de shopping, même si elle pousse le bouchon beaucoup trop loin. Becky est attachante, énervante, agaçante... mais elle nous fait bien rire durant ce roman! Et c'est tout ce qui compte...

Je l'ai! Le cadavre anglais

ça y est! Mon chéri a été gentiment m'acheter Le cadavre anglais, 7ème tome de la série des Nicolas Le Floch, qui est sorti en poche hier!

Donc je me plonge dedans dans l'attente de mon colis du Victorian Christmas Swap! Quelques jours de congés la semaine prochaine, j'ai plein de choses à vous raconter...

"L'éternelle chanson" de Rosemonde Gérard

Voici un poème de Rosemonde Gérard, femme d'Edmond Rostand, filleule de Leconte de Lisle et pupille de Dumas... Peut être vous dira-t-il quelque chose...? J'aime énormément ce poème que je trouve vraiment très romantique...



Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.


Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et nous ferons un couple adorable de vieux.


Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.


Sur le banc familier, tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer;
Nous aurons une joie attendrie et très douce,
La phrase finissant souvent par un baiser.


Combien de fois jadis j'ai pu dire : «Je t'aime!»
Alors, avec grand soin, nous le recompterons.
Nous nous ressouviendrons de mille choses, même
De petits riens exquis dont nous radoterons.



Un rayon descendra, d'une caresse douce,
Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser,
Quand, sur notre vieux banc tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.


Et, comme chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain
Qu'importeront alors les rides du visage,
Si les mêmes rosiers parfument le chemin?


Songe à tous les printemps qui dans nos coeurs s'entassent
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens;


C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main,
Car, vois-tu, chaque jour je t'aime davantage

Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain!


En ce cher amour qui passe comme un rêve
Je veux tout conserver dans le fond de mon coeur,
Retenir, s'il se peut, l'impression trop brève,
Pour le ressavourer plus tard avec lenteur.
J'enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare
Thésaurisant avec ardeur pour mes vieux jours.


Je serais riche alors d'une richesse rare,
J'aurais gardé tout l'or de mes jeunes amours,
Ainsi de ce passé de bonheur qui s'achève
Ma mémoire parfois me rendra la douceur;
Car de ce cher amour qui passe comme un rêve
J'aurais tout conservé dans le fond de mon coeur.


Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.


Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore aux jours heureux d'antan,
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et tu me parleras d'amour en chevrotant.


Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec des yeux remplis des pleurs de nos vingt ans...
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs!

L'invitée, Simone de Beauvoir


L'histoire : C'est l'histoire d'un ménage à trois entre Pierre et Françoise (le coupe d'intellectuels) et Xavière, une jeune femme qu'ils prennent sous leur aile. Françoise accepte de partager Pierre mais le vit finalement assez mal et se révèle extrêmement jalouse. Xavière oscille entre les deux, inconstante, naïve voire manipulée., mais aussi manipulatrice. Tout cela dans un contexte d'intellectuels, de dramaturges et d'acteurs, dans un Paris marqué par l'Occupation.


Ce roman traite d'un ménage à trois, mais il n'y a rien de glauque! Il y a des sentiments, des rivalités... Françoise, tout comme le personnage principal dans La femme rompue, se révèle incapable de partager Pierre alors qu'elle ne supporte pas sa propre jalousie. C'est un roman qui m'a mise mal à l'aise, pas à cause de sa thématique, mais à cause de l'ambiance. J'ai oscillé à chaque lecture entre ennui et intérêt, continuant malgré moi ce roman, pour comprendre les 3 personnages. Pierre et Françoise se révèlent assez malsains dans leur façon de manipuler Xavière, cette fille qui s'avère bien plus calculatrice qu'il n'y paraît. Comme toujours, Simone de Beauvoir excelle dans l'appréhension de la psychologie des personnages et s'avère à nouveau scandaleuse dans ce roman publié en 1943.

Une vie, Simone Veil

 Dans son autobiographie, Simone Veil confie son enfance ainsi que ses années d'engagement en politique. Une vie loin d'être banale...

Résumé: Simone Veil est une survivante de la Shoah, cela a largement été commenté. Elle revient sur son enfance heureuse sur la côte d'Azur et sur ces années de déportation où elle a cotoyé l'horreur. Elle nous dépeint, par là, la société française de l'après-guerre qui n'a pas voulu ou pu écouter les déportés de retour. Elle évoque, par la suite, son travail dans le milieu carcéral puis le contexte de sa nomination au gouvernement et la défense de la loi légalisant l'avortement, qui porte aujourd'hui son nom.

Cette autobiographie est vraiment intéressante pour comprendre le parcours de Simone Veil et comment sa terrible expérience des camps a, par la suite, toujours guidé son engagement politique et humain. C'est une femme qui force le respect, peu importe que l'on partage ses opinions politiques ou non. Ce livre donne également sa vision de la société française, son expérience et les circonstances politiques de la loi Veil. notamment  Bref, une saine lecture qui permet de relativiser nos petits malheurs quotidiens, sans jamais tomber dans le pathos, et qui montre que l'on peut vivre en harmonie avec ses convictions. 

Petite anecdote : Simone Veil a intitulé ses mémoires Une vie en hommage au roman de Maupassant qu'elle aime beaucoup...

Deux jours à tuer, François d'Epenoux

L'histoire : A 42 ans, Antoine décide de tout larguer. Il quitte sa femme, se fait détester de ses enfants, de ses amis, casse tout autour de lui... Bref, il se donne 2 jours pour tout foutre en l'air... Pourtant, tout semble lui sourire dans la vie... Que lui arrive-t-il? Pourquoi change-t-il d'un coup? Personne ne comprend autour de lui...


Je ne vous en dis pas plus car il s'agit d'un roman assez court et je ne veux pas vous dévoiler la fin, cela enlèverait tout l'intérêt du livre. C'est un roman qui m'a pas mal bouleversée: l'écriture est touchante, violente, blessante... et les émotions d'Antoine destructrices. Quelque part, il fait tout ce dont on rêve : oser dire tout haut ce qu'il pense et tout balancer pour changer, pour vivre réellement au lieu d'être contraint par les contingences quotidiennes... Mais en même temps, il y a quelque chose de malsain chez Antoine dans ses réactions, il va loin et m'a pas mal dégoûtée. Cette violence me semble très réaliste, elle transmet tout à fait les réactions du personnage. Une petite déception, de ma part, dans la vraisemblance : le comportement de Marion, surtout à la fin... La dialogue entre les deux femmes me paraît un peu trop factice, trop facile, trop tout! Ou alors c'est l'égoïsme d'Antoine (ou son courage?) que je ne digère pas...

Un roman qui vaut le coup d'être lu si on est adepte des sensations fortes. Bien sûr, si l'on cherche, on devine un peu les raisons du comportement d'Antoine mais autant se laisser balader par le personnage et suivre son cheminement personnel. Ensuite, le choc est rude!

Un film a été tiré de ce roman, réalisé par Jean Becker, avec Albert Dupontel dans le rôle d'Antoine.

"Rêvé pour l'hiver", Arthur Rimbaud


Un poème de Rimbaud que j'apprécie particulièrement, tout douillet pour l'hiver qui s'installe...extrait de Poésies.

L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.

Tu fermeras l'oeil, pour ne point voir, par la glace
Grimacer les ombres des soirs,
Ces monstruosités hargneuses, populace
De démons noirs et de loups noirs.

Puis tu te sentiras la joue égratignée...
Un petit baiser, comme une folle araignée,
Te courra par le cou...

Et tu me diras : "Cherche!" en inclinant la tête,
- Et nous prendrons du temps à trouver cette bête
- Qui voyage beaucoup...

En wagon, le 7 octobre 1870

Créance de Sang, Michael Connelly


L'histoire: Terry McCaleb est un ancien du FBI qui vient de se faire greffer du coeur.  Alors qu'il poursuivait un tueur en série, il a fait un infarctus et a dû changer toute sa vie. Désormais, il s'occupe en travaillant sur son bateau et a pour consigne de ne rien faire qui puisse surmener son coeur. Mais un jour, une jeune femme, Graciela, lui apprend que le coeur qu'il a reçu est celui de sa soeur et que celle-ci a été abattue par un tueur cagoulé, laissant un petit garçon. Elle demande alors à Terry d'enquêter sur la mort de sa soeur qui ne semble pas relever du hasard. Malgré les contre indications de son médecin, Terry va se lancer dans cette enquête, considérant qu'il le doit à Gloria, celle qui lui a offert un nouveau coeur...

Ce roman est le premier Michael Connelly que j'ai lu et je l'ai adoré! L'intrigue de base est originale, le personnage bourru mais attachant et la mort de Gloria vraiment révoltante! On est toujours surpris des évolutions de l'intrigue, on reste accroché à l'enquête de Terry qui profite de ses anciens contacts et tente de lutter contre ses démons.  Vraiment je vous le recommande, vous passerez un excellent moment.

Un film a été tiré de ce roman, réalisé par Clint Eastwood. Il est agréable à regarder mais malheureusement, la fin a été modifiée ce qui enlève l'intérêt de l'histoire. Mieux vaut lire le roman, comme souvent!!!

Le crime de l’hôtel Saint Florentin, JF Parot


Le crime de l’hôtel Saint Florentin
est le cinquième tome des aventures de Nicolas Le Floch et on ne s'en lasse pas!!!


L'histoire: Nicolas Le Floch, après la mort de Louis XV et le départ de Monsieur de Sartine de ses fonctions, traverse une période difficile. Les relations sont mauvaises avec son nouveau supérieur, Monsieur Le Noir et sa position mérite d'être consolidée auprès du nouveau roi. De plus, un crime est commis à l'Hôtel de Monsieur de Saint-Florentin, ministre du Roi. Nicolas est alors amené à enquêter hors de Paris, chez des éleveurs de bestiaux et va devoir affronter tous ceux qui s'opposeront à la bonne marche de son enquête...



Rien de très nouveau dans cette nouvelle enquête de notre Nicolas Le Floch mais le plaisir reste le même! Surtout que dans ce tome, notre enquêteur risque sa vie et l'on n'en finit pas de tressailler à chaque menace! On craint également pour sa position depuis le départ de Monsieur de Sartine...
Un très bon policier historique : toujours superbement documenté avec une intrigue touffue...
A lire :

Can you keep a secret? (Les petits secrets d'Emma) de Sophie Kinsella




L'histoire : Emma est une gaffeuse et rate la première mission que son employeur lui confie. Dans l'avion, l'hôtesse lui propose de la surclasser et elle accepte, pensant que, pour une fois, elle a de la chance. Mais l'avion subit de fortes turbulences et Emma n'est pas très rassurée en avion. Dans la panique, elle raconte, sans s'arrêter tous ses petits secrets, à son voisin, un Américain, du genre "j'ai menti sur mon CV," "je m'ennuie avec mon petit ami Connor et je lui ai fait croire que j'aimais le jazz," "j'ai perdu ma virginité pendant que mes parents regardaient Ben Hur dans le salon"... Bref, elle raconte tout et n'importe quoi la concernant. Puis l'avion se pose sans problème et Emma, qui croyait mourir, se trouve un peu bête et reprend le cours de sa vie. Jusqu'à ce qu'on annonce, dans l'entreprise où elle travaillle, la visite du "big boss", un multimillionnaire américain, une légende du marketing... Aïe!


Bien sûr, Can you keep a secret? n'est pas le roman de l'année et je ne m'attendais pas à ça. J'ai passé un très bon moment, j'ai pas mal souri devant les maladresses d'Emma mais j'ai été assez déçue en fait. Autant je pouvais me reconnaître dans Becky, l'accroc du shopping, autant là, c'est plus difficile... à moins d'être une menteuse invétérée! J'ai également beaucoup moins ri que ce que je croyais et je trouve que la tram est assez convenue, digne d'un Harlequin : ils s'aiment dès le début mais quelque chose les sépare et ils se retrouvent une fois le malentendu résolu... Un peu facile!

Bref, c'est un roman sympathique, avec lequel on passe un bon moment! Mais j'ai vraiment préférée la série Confessions d'une accroc du shopping qui m'a semblée plus originale et plus drôle.

Simone de Beauvoir, écrivain militant

Simone de Beauvoir (1908-1986) a partagé la vie de Jean-Paul Sartre. Certes, mais elle est bien plus que la compagne de vie du philosophe et écrivain.
 Philosophe, romancière, essayiste, Simone de Beauvoir a touché à tout avec brio. Vivant dans l'ombre de Sartre, on l'a souvent mise de côté. Mal comprise, elle reste souvent caricaturée sous les traits d'une féministe ardente et inconditionnelle. Heureusement, l'anniversaire de sa naissance a permis une diffusion de portraits et d'ouvrages sur Simone de Beauvoir, loin des clichés médiatiques.
Elle révèle, très jeune, des qualités intellectuelles étonnantes et se sentira marquée par son sexe dès son enfance, son père lui répétant souvent "tu as un cerveau d'homme". Elle retrace son enfant dans  ses célèbres Mémoires d'une jeune fille rangée en 1958.
Après des études brillantes et diverses, notamment en lettres, elle choisit la philosophie et  prépare le concours avec notamment Sartre et Nizan. Sartre et Beauvoir finiront ex-aequo à l'agrégation  mais, en 1929, en cas de surnombre, les femmes passaient après : elle sera finalement classée deuxième tout en étant la plus jeune agrégée de France.
Sartre et Beauvoir formeront à partir de ce moment un couple mythique et scandaleux jusqu'à la fin de leur vie. Ils se définissent alors comme un amour "nécessaire", les autres étant alors "contingentes".
En 1945, Sartre, Beauvoir et Merleau-Ponty publie le 1er numéro de "Temps modernes".
En 1949, Simone de Beauvoir publie Le deuxième sexe, ouvrage qui fait scandale et dans lequel elle dénonce l'aliénation de la femme et prône l'indépendance de ce "deuxième sexe". Elle s'appuie sur de multiples données (sciences humaines, biologie notamment) pour montrer que la domination masculine n'est qu'un construit et non une donnée naturelle. Cet ouvrage aura une postérité bien plus importante aux Etats-Unis qu'en Europe, où on l'a souvent caricaturé.
En 1954, elle obtient le prix Goncourt pour Les mandarins, roman dans lequel elle s'interroge sur la société française après la seconde Guerre mondiale, face à l'émergence de l'URSS.
Simone de Beauvoir publie en 1958 ses Mémoires d'une jeune fille rangée puis suivront jusqu'en 1972 La force des choses, La force de l'âge, Tout compte fait et Une mort très douce.

Après la mort de Sartre en 1980, elle publiera une partie de leur correspondance dans La cérémonie des adieux et Lettres au castor.
Simone de Beauvoir décède le 16 avril 1986et est inhumée près de Sartre, au cimetière Montparnasse.


Personnellement, c'est un auteur que j'apprécie tout particulièrement, notamment à cause de son style mais aussi de sa sensibilité quand il s'agit de décrire des personnages, et particulièrement des personnages de femmes. J'aime aussi son côté scandaleux, sa liberté qui l'ont conduite à écrire des ouvrages bien différents de ce qu'on acceptait à l'époque.
A lire sur ce blog : 

Raison et sentiments, Jane Austen

Raison et sentiments est sans conteste un de mes romans préférés!


L'histoire: Mrs Dashwood et ses trois filles, après la mort de son mari, est contrainte de réduire son train de vie et de s'exiler à la campagne, alors que son beau-fils s'installe dans la demeure familiale. Elles bénéficient de la bonté d'un parent et de sa belle-mère. Les deux filles aînées ont l'âge de se marier et cela est rendu difficile par l'absence d'une dot conséquente. De plus, il est hors de question de les obliger à faire un mariage forcé. Elinor, l'aînée, raisonnable et posée, tombe alors amoureuse du frère de son horrible belle-soeur, Edward Ferrars, qui ne peut pourtant lui déclarer ses sentiments. Marianne, fougueuse et entière, tombe sous le charme de Mr. Willoughby alors que le Colonel Brandon, un ami de la famille, est très attaché à elle. Cependant, alors que Mr. Willoughby semble partager les sentiments de Marianne, celui ci va fuir les Dashwood et abandonner la jeune femme qui va sombrer tantôt dans la tristesse, tantôt dans la colère...

Ce roman est superbe tant par l'ambiance qu'il installe que par la finesse de la psychologie des personnages. Elinor et Marianne ont des personnalités très différentes, une incarnant la raison et l'autre les sentiments... Chacune vit sa déception amoureuse, sa tristesse à sa manière, sans pour autant comprendre la réaction de l'autre. On a ici une famille attachante, soumise à des règles pesantes quant au mariage et aux relations hommes-femmes. La belle mère de leur cousin est également un personnage sublime, grotesque et plein de générosité!

Je vous conseille également si vous ne l'avez pas vu le film d'Ang Lee qui colle parfaitement au roman. avec notamment Emma Thomson, Kate Winslet et Hugh Grant. Je l'ai lu après avoir vu et revu le livre et je n'ai pas été déçue du tout (ce qui est pourtant souvent le cas avec les adaptations...). Le film a reçu l'Ours d'Or du meilleur film ainsi que le Golden Globe Award du meilleur film dramatique et du meilleur scénario.

L'affaire Nicolas Le Floch, JF Parot

L'affaire Nicolas le Floch est le quatrième volume des aventures du désormais célèbre commissaire au Châtelet.
L'histoire: Nicolas Le Floch se retrouve dans une position délicate alors que sa maîtresse est retrouvée empoisonnée et que tout l'accuse. Il va devoir prouver son innocence en se cachant, alors que de nombreux remous secouent la France et annoncent déjà la future Révolution. Nicolas est toujours aidé de ses amis, notamment Bourdeau, et déjoue un complot qui met directement en cause la sécurité de l'Etat et donc du roi.
Un épisode toujours irréprochable des enquêtes de Nicolas Le Floch. On est embarqué dans une enquête qui met directement en cause le héros que de nombreuses personnes veulent abattre. C'est l'occasion aussi pour l'auteur de faire voyager Nicolas et de nous présenter le Londres du XVIIIème siècle. 
Bref un bon roman comme Jean-François Parot aime à nous offrir...

A lire aussi (ou d'abord!):

Challenge ABC pour 2009


J'ai décidé de me lancer dans un challenge ABC dès le 1er janvier 2009! Vous trouverez les règles (assez simples) sur le blog du challenge
Je commenterais comme prévu par le challenge, les ouvrages sur le blog challenge ABC puis bien sûr sur le blog pour partager mon expérience avec vous! En espérant que j'arriverais à lire tout ça en 2009.


Pour que le challenge ne soit pas trop contraignant, j'ai essayé de faire une liste variée tant dans les styles que les auteurs, même si cette liste ne comprend presque que des romans. J'y ai choisi des auteurs classiques, des auteurs légers... Bref, de quoi varier les plaisirs!


Il y aura des découvertes et de bonnes j'espère!

Voici donc la fameuse liste: Chaque ouvrage lu sera barré et vous pourrez accéder au commentaire en cliquant sur l'image en dessous...

Auster Paul, Brooklyn follies
Bukowski Charles, Women
Capote Truman, De sang froid
Delerm Philippe, Il avait plu tout le dimanche
Echenoz Jean, Je m'en vais



Fetjaine Jean-Louis, La trilogie des elfes

Le crépuscule des elfes, tome 1

La nuit des elfes, tome 2


L'heure des elfes, tome 3


Grimbert Philippe, Un secret



H
ugo Victor, Les misérables
Iweala
Uzodinma, Bêtes sans patrie
James Henry, Le tour d'écrou










K
insella Sophie, L'accroc du shopping attend un bébé



L
eroy Gilles, Alabama Song



M
ansfield Katherine, La garden party
(Dans ma PAL)










N
othomb Amélie, Ni d'Eve ni d'Adam
O'Farrell Maggie, Quand tu es parti
Poe Edgar Allan, Histoires extraordinaires
Queneau Raymond, Exercices de style










R
ushdie Salman, L'enchanteresse de Florence
Satrapi Marjane, Persépolis







T
olstoï Léon, Anna Karénine
Udall Brady, Le destin miraculeux d'Edgar Mint


Van Gulik Robert, Le squelette sous cloche


Weisberger Lauren, Le diable s'habille en Prada







X
enakis, Françoise, Attends moi
Yoshikawa Mako: Vos désirs sont désordres
Zigman Laura, L'ex

Le petit sauvage, Alexandre Jardin

Le petit sauvage est sans conteste mon roman préféré parmi les ouvrages d'Alexandre Jardin!
L'histoire: Alexandre Eiffel découvre un jour qu'il ne ressemble pas à l'enfant qu'il a été, auquel son père répétait souvent "Le petit sauvage, tu es un fou!". Il a l'impression, à 38 ans, de s'être empaté, de se laisser aller dans sa vie misérable... Il quitte sa femme, rachète la maison de son enfance et, avec Manon, sa voisine, joue à l'enfant. Mais un adulte qui joue à l'enfant se fait rattraper rapidement par la réalité...

Cela a l'air bien léger, au premier abord. Un adulte qui joue à l'enfant, un enfant qui joue à l'adulte... Il grimpe dans les arbres, revit ses souvenirs... Mais on finit le roman en pleurant, comme quoi, c'est bien moins léger que ce qu'on pourrait croire au premier abord! L'auteur nous encourage à réfléchir sur notre vie et à savoir si l'enfant qu'on a été serait fier de nous. Une remise en question profonde via un roman enjoué. Le personnage est attachant, l'auteur nous entraîne totalement dans les excentricités d'Alexandre Eiffel et nous y fait adhérer totalement.Le style est celui d'Alexandre Jardin : simple, clair, excentrique par moment, intelligent. Un vrai plaisir...

Bref, c'est un roman original dont je ne me lasse pas! Une de mes lectures favorites!

Romain Sardou, un prénom à découvrir...

Romain Sardou (né en 1974) est un écrivain qui s'affirme de plus en plus. Et, même si l'on peut parfois commencer un de ses romans par curiosité, on y revient par goût!
Passionné par l'opéra puis par le théâtre, il découvre la littérature via le théâtre et abandonne le lycée pour devenir auteur dramatique. Il passe également 2 ans aux Etats-Unis pour écrire des scénarios pour enfants avant de rentrer en France et de publier  en 2002 son premier roman, Pardonnez nos offenses. 

Il s'essaie par la suite à différents genres : le contes de Noël (Une seconde avant Noël ; Sauver Noël), le thriller (Personne n'y échappera), le roman historique... En 2008, il publie Délivrez nous du mal, suite de son premier roman.
C'est un auteur intéressant, dont l'imagination est fertile et qui réussit à nous transporter ailleurs, que cela soit à la période médiévale ou au pays du Père Noël. Bref c'est un auteur à découvrir! J'ai vraiment eu beaucoup de plaisirs à lire ces romans et je vous les recommande chaudement!


Voir aussi sur ce blog :

Qui j'ose aimer, Hervé Bazin


Qui j'ose aimer
est définitivement l'histoire d'une lignée de femmes. Une histoire compliquée et qui se perpétue...
L'histoire: A "La Fouve", Isa a grandi avec sa mère, l'employée de maison bretonne et sa petite soeur handicapée, sans homme. Mais sa mère présente un jour son nouveau mari qui va devoir trouver sa place au milieu de ces femmes, dans la campagne nantaise. La réprobation du voisinage, l'ambiguïté des relations entre Isa et son beau-père, la maladie de la mère vont provoquer de nombreux drames dans la vie de ces femmes.


Un très très beau roman sur une lignée de femmes courageuses, libres, fières qui se débrouillent toujours sans homme. Etonnant que ce roman ait été écrit par un homme... J'ai aimé la liberté d'Isa ainsi que son audace, les paysages d'une région que je connais bien, le style franc, vrai et tendre. Une belle histoire qui mêle la tourmente familiale sur fonds de réprobation sociale. Hervé Bazin est connu pour ses romans sur la famille et il montre, dans cet ouvrage, une grande habilité à décrire la psychologie des personnages, sans jamais juger et avec beaucoup de douceur et de justesse. J'ai été d'abord attirée par le titre de ce roman, peu commun, et j'ai vraiment apprécié cette lecture.

Allah n'est pas obligé, Ahmadou Kourouma

Allah n'est pas obligé d'être juste dans toutes les choses qu'il a créées ici bas... Voilà ce que n'arrête pas de répéter Birahima pour expliquer tout ses malheurs. Ahmadou Kourouma nous offre un roman superbe sur un enfant soldat, vrai, sans misérabilisme. Ce roman a notamment reçu le Prix Renaudot et le Prix Goncourt des Lycéens en 2000.


L'histoire: Birahima est un petit garçon ivoirien d'une dizaine d'années. Sa mère meurt et il part sur la route retrouver sa tante au Libéria. Peu à peu, il va devenir enfant soldat, pris dans une guerre qui ne le concerne pas, parce qu'il n'a pas le choix. Il va voir mourir d'autres enfants, voir la corruption des révolutionnaires qui ne se battent pas pour de beaux idéaux, connaître la drogue, la mort, l'horreur, jusqu'à ce qu'il retrouve un membre de sa famille et reprenne son état d'enfant. Au cours de ses aventures, Birahima est accompagné d'un dictionnaire qu'il ne lâche pas, pour mieux nous expliquer les choses...



Ce roman d'Amadou Kourouma est criant de réalisme, dérangeant même. On en apprend beaucoup sur les enfants soldats, la façon dont on les maîtrise, dont on les forme, dont on les violente. Mais le personnage principal ne tombe jamais dans le pathos. Il continue sa vie, malgré tout, avec un détachement qui veut tout dire.  Ce détachement se ressent complètement dans la narration, le ton est naturel, tel qu'on imaginerait un enfant africain parler. L'écriture est ponctuée de ce français d'Afrique, avec des expressions parfois drôles, une authenticité marquante.
J'ai énormément aimé ce roman, la langue m'a transportée en Afrique et j'ai été extrêmement émue par l'histoire de ces enfants. On ne peut pas l'être autrement. Mais il est vrai que l'écriture de Kourouma peut mettre mal à l'aise ou déplaire aux lecteurs tant elle est spécifique:
"Je décide le titre définitif et complet de mon blablabla est Allah n'est pas obligé d'être juste dans toutes ses choses ici-bas. Voilà. Je commence  à conter mes salades. Et d'abord... et un... M'appelle Birahima. Suis p'tit nègre. Pas parce que suis black et gosse. Non! Mais suis p'tit nègre parce que je parle mal le français. C'é comme ça. Même si on est grand, même vieux, même arabe, chinois, blanc, russe, même américain; si on parle mal le français, on dit on parle p'tit nègre, on est p'tit nègre quand même. Ça, c'est la loi du français de tous les jours qui veut ça... Et deux... Mon école n'est pas arrivée très loin; j'ai coupé cours élémentaire deux. J'ai quitté le banc parce que tout le monde a dit que l'école ne vaut plus rien, même pas le pet d'une vieille grand-mère. (C'est comme ça on dit en nègre noir africain indigène quand une chose ne vaut rien. On dit que ça vaut pas le pet d'une vieille grand-mère parce que le pet de la grand-mère foutue et malingre ne fait pas de bruit et ne sent pas très, très mauvais.)"

Entre Harry Potter et Oliver Twist : Une seconde avant Noël, Romain Sardou


Une seconde avant Noël
est, vous l'aurez deviné, un conte de Noël qui a pour toile de fond Cokecuttle, une cité industrielle, en 1851 (d'où l'inspiration dickensienne) et pour personnage principal, Harold Gui, promis à d'extraordinaires aventures peuplées de lutins, d'esprits, de rennes volants (d'où le côté Harry Potter).

L'histoire : Harold Gui est un orphelin de 9 ans qui vit dans les rues de Cokecuttle pour échapper à l'horrible workhouse gérée par Mrs Parrott. Il va se retrouver accusé de vol, de meurtre et va être envoyé dans une ferme de redressement en Ecosse, gérée par le frère de Mrs Parrott. Il va alors découvrir un monde qu'il croyait disparu depuis longtemps, un monde magique, et, guidé par les lutins, Harold va devoir accepter son destin extraordinaire : sauver l'esprit de Noël et en faire une fête dédiée aux enfants. Et je ne vous dis pas comment...

Le lecteur ne doit pas être trop à cheval sur la vraisemblance, mais bon, c'est le propre d'un conte de Noël, tout est permis! Le récit n'est pas dépourvu d'humour, le narrateur s'adresse directement au lecteur, ce qui crée une certaine complicité et qui nous tient en haleine. Harold Gui est un personnage attachant qui tente de faire le bien autour de lui et qui se retrouve dans une réalité pleine de lutins adorables, de rennes volants, de cadeaux scintillants... Un peu de douceur dans ce monde de brutes, ça ne fait pas de mal ;).
Un joli conte de Noël à mettre entre toutes les mains en cette mi-novembre, pour se mettre dans l'ambiance...

Nicolas Le Floch, plus fort que jamais : Le fantôme de la rue Royale, JF Parot

Le Fantôme de la rue Royale est le troisième tome de la série des Nicolas Le Floch créée par Jean-François Parot

L'histoire : Les festivités pour le mariage du Dauphin tournent à la catastrophe, des carrosses foncent sur la foule, en plein Paris, faisant des dizaines de mort. Nicolas doit à nouveau enquêter sur la mort d'une jeune femme dont la cause semble être différente de ce que l'on veut faire croire... Nicolas Le Floch enquête sous l'autorité de Monsieur de Sartine depuis 10 ans et nombreux sont ceux qui sont jaloux de son succès. Il devra ainsi enquêter, déjouer les complots et surmonter les barrières qu'on lui opposera.
L'auteur ne nous déçoit pas dans ce nouvel opus : on retrouve tout ce qui nous fait aimer Nicolas Le Floch : la précision des descriptions historiques, les enquêtes cachant des complots politiques, des personnages attachants imaginaires, des recontres avec des personnages historiques... et l'intrépidité de Nicolas! La progression historique fait que Nicolas ne tourne pas en rond: l'auteur le fait mûrir, l'améliore, le change, le transforme en adulte... et le rend de plus en plus efficace, avisé et de moins en moins naïf. Il devient peu à peu un fin limier et prend de l'ampleur.

A lire :

Michael Connelly, le roi du polar!


Michael Connelly est un auteur de polars très connu des amateurs du genre et franchement, je suis fan!

Diplômé en journalisme en 1980, Michael Connelly travaille ensuite comme journaliste en Floride. Durant ses études, il a suivi des cours d'écriture en parallèle, ayant la ferme intention de devenir écrivain!

En 1986, il est co-auteur d'un article sur les rescapés d'un crash d'avion qui figure parmi les finalistes du prestigieux Prix Pulitzer et qui lui permettra de devenir chroniqueur judiciaire pour le Los Angeles Times, un des plus grands journaux du pays. Il obtient finalement le Prix Pulitzer pour ses reportages sur les émeutes de Los Angeles en 1992.

C'est à Los Angeles qu'il écrit son premier roman, Les égoûts de Los Angeles en 1992, dans lequel on fait la connaissance d'Harry Bosch, un personnage qui deviendra récurrent dans plusieurs de ses romans suivants. Il obtient, pour ce roman, le prix Edgar du meilleur premier roman policier.

Il abandonne le journalisme en 1994 pour se consacrer à l'écriture et il publie environ un roman par an. Il obtient le prix Mystère en 1998 pour Le Poète et le Grand prix de la littérature policière, dans la catégorie Romans étrangers, pour Créance de sang en 1999, qui sera adapté au cinéma par Clint Eastwood (mais le roman est mieux!).

Vous pouvez consulter son site officiel qui est très complet.

A lire:

La femme rompue, S. de Beauvoir


La femme rompue est à la fois une nouvelle et un recueil. On le devine, Simone de Beauvoir ici parle de femmes. Elle nous offre trois nouvelles sur 3 femmes en souffrance : "L'Âge de la discrétion", "Monologue" et "La femme rompue".

L'histoire:

Dans "L'Âge de la discrétion", une femme remet en cause sa vie, son mariage face aux choix de vie de son fils adulte.

"Monologue" dresse le portrait d'une femme en pleine crise d'hystérie, violente qui essaie de s'affirmer en tant que mère.

"La femme rompue" évoque Monique, femme intellectuelle et libérée, qui découvre l'adultère de son mari. Bobos, tous les deux ont toujours évolué l'un à côté de l'autre, souriant de la crispation bourgeoise des autres, s'affirmant comme libres... Et ces convictions se heurtent à la jalousie de Monique qui, finalement, s'avère possessive, humaine... mais à l'encontre de ses valeurs.

Ces nouvelles m'ont beaucoup touchée mais c'est surtout "La femme rompue" qui m'a totalement bouleversée.

Monique a vécu toute sa vie suivant ses valeurs et ses désirs mais elle perd totalement pied lorsqu'elle découvre que son mari la trompe. Elle passe par toutes les étapes: la relativisation (ce n'est qu'une passade, c'est moi qu'il aime), la jalousie (elle fouille ses poches), l'hystérie... Elle se révèle une femme bien à l'encontre de ses principes, de son code de vie. Cet ouvrage parle de femmes et il en parle bien. On ne peut qu'être touché. C'est un livre féministe, oui, mais bien loin des clichés de femmes hystériques prêtes à tout pour écraser les hommes. C'est un livre féministe, qui rend hommage aux femmes et montre que l'on peut être une intellectuelle et être en proie à la passion et à une jalousie dévorante, que les sentiments ne se commandent pas. Monique ne vire jamais dans le pathos, elle est sublime d'humanité tout le long. Une humanité qui m'a bouleversée sans doute par la vérité du récit, son réalisme.

Ce livre fait vraiment partie de mes ouvrages préférés. Les 3 nouvelles sont de sublimes portraits de femmes bien que "Monologue" notamment soit assez "fleuri" (je ne vous en dis pas plus!). Bref, trois beaux textes à mettre entre toutes les mains, masculines et féminines.

Défi Blog-o-trésors

A force de parcourir les blogs de lecteurs assidus, j'ai trouvé l'idée des défis séduisante! Alors, j'ai décidé de participer au "Défi Blog-o-trésors" dont j'ai eu connaissance par Sylvie via son blog Le boudoir des livres.


Le principe est simple: il faut faire la liste de 10 livres qu'on emporterait sur une île déserte. Ces livres ne doivent pas faire partie de séries ou alors ceux ci doivent pouvoir être lus de façon indépendante.

Une énorme liste sera faite et chacun devra y puiser 4 livres à lire avant le 31 décembre 2009! Ouf, on ne s'engage pas dans un truc impossible!

Alors, mes petits trésors sont (tous n'ont pas été commentés sur ce blog, laissez moi le temps!) :
Voilà! J'ai essayé de varier les genres! Je ne manquerais pas de commenter ces livres sur ce blog, au fur et à mesure de mes billets...

Jean-François Parot, diplomate romancier


Jean François Parot, né en 1946, auteur de la série des Nicolas Le Floch, est d'abord diplomate. Il a parcouru le monde au fur et à mesure des nominations et est aujourd'hui ambassadeur en Guinée Bissao. Quel rapport avec le Paris du XVIIIème siècle me demanderez-vous?

Eh bien, Jean François Parot a plus d'une corde à son arc! Il est historien de formation et diplômé d'Ethnologie, spécialiste des momies égyptiennes et des mythes des sociétés océaniennes ainsi que du... Paris du XVIIIème siècle! On comprend mieux la fabuleuse précision historique de ses romans, le plaisir de l'auteur à décrire les situations les plus quotidiennes et les événéments politiques.

La "légende" dit que le personnage de Nicolas Le Floch lui aurait été inspiré durant les longues soirées d'hiver, à Sofia, en Bulgarie, où il était en poste. Le succès est croissant depuis lors et l'on oublie parfois que Jean-François Parot n'est pas écrivain à temps plein! C'est bien dommage car il faut sans cesse attendre pour lire le tome suivant, et je vous assure, cela relève de la torture!

Jean-François Parot est sans doute un gourmand. On y sent une délectation certaine lorsqu'il décrit avec précision les différents mets dont se régalent les protagonistes de ses romans. L'odeur traverse les pages du roman et l'on regrette de ne pas pouvoir engloutir la moitié de ce dont se bâfrent les personnages!

Vous qui aimez l'histoire, le suspens, les personnages romanesques... Jean-François Parot écrit pour vous!



A lire:

L'homme au ventre de plomb, JF Parot

L'homme au ventre de plomb est le deuxième tome de la série des Nicolas Le Floch, écrite par Jean-François Parot. Il a été récemment porté à l'écran par France 2. Mais je vous recommande vivement la lecture de ces policiers.


L'histoire : Nicolas a pris peu à peu sa place dans la police parisienne et est désormais Commissaire. Lors d'une soirée au théâtre, il est informé qu'un jeune noble s'est suicidé alors que ses parents assistaient aussi au spectacle. Nicolas doute rapidement du suicide et, aidé par ses fidèles complices (Bourdeau, Semacgus, Sanson), il va mettre au jour un complot visant à faire tomber une famille entière.


Ce deuxième roman est excellent : Nicolas prend plus d'assurance, il s'installe confortablement au commissariat du Châtelet. Il prend de l'aplomb et affirme clairement ses opinions quant à la réalité du crime qu'il constate. Les moyens criminels sont originaux, l'intrigue bien montée, on ne peut pas lâcher le livre de toute la lecture! Comme à son habitude, l'auteur nous fait saliver en décrivant les plats préparés par la servante Catherine et vibrer en ménageant le suspens tout au long du roman.
Je suis sûre que ceux qui commenceront à lire Jean-François Parot ne pourront plus arrêter! J'attends tous les ans la sortie en poche du dernier tome : cette fois ci c'est pour décembre et je n'en peux plus d'attendre!

Voir aussi:

En plein coeur des terreurs médiévales : Pardonnez nos offenses, Romain Sardou

Encore un avatar des Sardou me direz vous! En quoi est il crédible en littérature? Eh bien lisez ce roman (vous le lirez d'une traite, j'en suis sûre) et vous y reviendrez!

L'histoire se déroule à l'hiver 1284 dans un petit diocèse du compté de Toulouse. La population est en proie aux peurs les plus irraisonnées depuis la découverte de corps suppliciés dans la rivière avoisinante. Un drôle de prêtre se présente alors pour prendre en charge la paroisse d'Heurteloup, petit village qui vit dans l'oubli total depuis des années. Personne ne sait ce que les habitants sont devenus... et pourtant, cette paroisse intéresse de très près l'entourage du Pape!


J'ai lu ce roman d'une traite et cela a été le cas de toutes les personnes à qui je l'ai prêté! Deux intrigues s'emmêlent et prennent tout leur sens en se rejoignant. On se retrouve totalement plongé dans un Moyen-Âge mystérieux et sombre, plein de rebondissements. Il y aurait sans doute des choses à redire pour les historiens les plus pointilleux mais, franchement, on se laisse complètement engloutir par cette enquête, qui nous amène à nous interroger sur les relations entre la religion et les hommes. Âmes sensibles, attention,!il y a pas mal de descriptions répugnantes qui correspondent totalement à l'atmosphère donnée par le roman, angoissante, terrifiante... mais totalement captivante!

J'aurais l'occasion de vous commenter d'autres romans de Romain Sardou, car j'ai bien accroché à son style et aux intrigues!

Françoise Chandernagor


Françoise Chandernagor (née le 19 juin 1945) a un parcours impressionnant : fille d'un député qui fut ministre sous le gouvernement de Pierre Mauroy, elle étudie à Sciences po Paris puis entre à l'Ecole Nationale d'Administration. Elle en sort major de sa promotion et, accessoirement, première femme à pouvoir s'en vanter! Elle intègre, par la suite, le Conseil d'Etat et occupera également plusieurs postes dans la haute administration.
Très engagée en tant que bénévole auprès d'organismes caritatifs, elle a été vice-présidente de la Fondation de France jusqu'en 1988.
Elle publie en 1981 L'allée du roi, premier ouvrage de sa bibliographie qui comporte aujourd'hui une dizaine de romans et une pièce de théâtre parmi lesquels L'enfant aux loups, L'enfant des lumières, La première épouse, La chambre...
L'allée du roi, sans doute son plus grand succès, a fait l'objet d'une adaptation télévisée en 1996.
Françoise Chandernagor a quitté l'administration et se consacre depuis plusieurs années à l'écriture. Elle est notamment membre de l'Académie Goncourt depuis 1995.
Vous pouvez consulter le site de Françoise Chandernagor qui vous donnera des idées de lecture!
Encore des bouquins à ajouter à nos provisions...
Voir sur ce blog:

Victorian Christmas Swap

Je participe pour la 1ère fois à un swap grâce à mon amie Karine et je suis très impatiente, une vraie gamine!

Voici ce swap organisé par Cryssilda et Lou :


Alors un swap, c'est quoi le principe??? Chacun va recevoir un colis d'un autre swappeur et va devoir constituer un colis pour un autre swappé... ça a l'air compliqué?
Ce que j'ai surtout retenu c'est qu'il fallait que je fasse un colis pour quelqu'un sur le thème du Noël victorien et qu'une autre personne m'en ferait un juste pour moi! ouahou!!!
C'est tentant n'est ce pas? Attention, il y a des règles... mais je n'en sais pas plus que vous!
Ah je suis super impatiente! J'adore l'ambiance de Noël!
Je vous tiens au courant pour le swap, ça devrait donner des idées à d'autres...

Plongez dans le Paris du XVIIIème siècle : L'énigme des Blancs-Manteaux, JF Parot

L'énigme des Blancs-Manteaux est le 1er tome des aventures de Nicolas le Floch, personnage créé par Jean-François Parot.

Certains ont dû découvrir les aventures de Nicolas Le Floch grâce aux téléfilms actuellement diffusés sur France 2... Ceux-ci sont de bonne qualité mais franchement, rien ne vaut les livres! Et je suis une fan de la première heure!

L'histoire:Nicolas Le Floch est un jeune homme sans famille élevé par le chanoine Le Floch et parrainé par le marquis de Ranreuil. Nicolas et la fille de son parrain, Isabelle, s'aiment depuis toujours mais le marquis, lorsqu'il découvre cet attachement, envoie Nicolas à Paris et le recommande au chef de la police parisienne, Monsieur de Sartine. Nicolas, tout juste arrivé de sa Bretagne natale, va trouver sa place à Paris et enquêter sur la disparition du Commissaire Lardin, chez qui il loge. Nicolas va également apprendre le secret de sa naissance...

Une série policière qui démontre sa qualité au fur et à mesure des volumes. Nicolas Le Floch prend de la sagesse en vieillissant, tout en restant curieux et sûr de lui. La reconstitution historique est excellente, on s'y croirait! L'auteur nous emmène droit dans le XVIIIème siècle à force de détails, notamment culinaires. Une superbe série dont je ne manquerais pas de vous présenter les autres tomes...

L'Allée du roi, Françoise Chandernagor

L'Allée du roi est un véritable petit bijou que beaucoup d'entre vous ont déjà lu, j'en suis sûre!

L'histoire : Il s'agit des mémoires de Françoise d'Aubigné, future Madame de Maintenon, imaginées par l'auteur à partir d'une documentation précise : des courriers de Madame de Maintenon elle même, des récits et mémoires de ses contemporains, etc. On suit alors le parcours de la future femme de Louis XIV depuis son enfance jusqu'à la fin de sa vie, de son enfance dans les îles à son mariage avec Scarron, de son apparition timide à la Cour jusqu'à son mariage et à la création de l'école de Saint-Cyr.

Françoise Chandernagor nous dresse un portrait de Madame de Maintenon sensible et extrêmement documenté. On s'attache à cette femme qui passe de la misère la plus totale à la richesse royale, qui a une existence toute en contrastes. Je me suis beaucoup attachée au personnage de Françoise et j'ai apprécié ses péripéties ainsi que le climat de la Cour du Roi Soleil. Le Roi lui même apparaît tiraillé entre sa condition de roi et sa vie d'homme. Bref, il s'agit d'une excellent roman qui permet d'introduire des notions d'histoire de France, tout en restant un roman. En plus, c'est un pavé... et ça c'est un véritable régal!

Un super polar : Le Poète de M. Connelly

J'inaugure ce nouveau blog avec le dernier roman que j'ai lu : Le Poète de Michael Connelly.

L'histoire : Un policier, obsédé par une de ses enquêtes, se suicide. Son frère jumeau, Jack, journaliste spécialisé dans les affaires criminelles n'y croit pas et va découvrir les véritables circonstances de la mort de son frère. Un tueur en série sévit et tue de nombreux policiers. Jack va se rapprocher du FBI et les aider à mener l'enquête....

Je ne vous en dit pas plus sinon je brise le suspens du livre! C'est un thriller haletant qui se déroule aux Etats-Unis. On y côtoie le FBI, les profilers, les journalistes... Vraiment, une perle du genre qu'on lit d'une traite! L'écriture est réaliste (l'auteur est un ancien journaliste qui a eu le Pulitzer), précise, le suspens est continu! Et même vers la fin, on croit avoir la clé et on tombe des nues! Bref on tremble d'angoisse et de suspens tout le long...

C'est donc un roman que je recommande à tout le monde, même ceux qui ne sont pas fans du genre. J'aurais l'occasion de commenter d'autres ouvrages de cet auteur, je commence à devenir accroc!

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